Montpellier, 1e université labellisée par l'Europe pour sa gestion RH de la recherche

L’Université de Montpellier a annoncé, le 18 mars, qu’elle vient d’obtenir le label européen d’excellence RH dans le domaine de la recherche (72 unités, 4 300 agents). Elle est la première en France.
Cécile Chaigneau
L'UM gère 4 500 chercheurs

Attribué par la Commission européenne, le label « HR Excellence in Research » récompense les efforts entrepris par une université en termes de politique RH dans le domaine de la recherche. Les candidats à ce label, qui existe depuis dix ans, doivent répondre à 40 engagements en matière de recrutement des chercheurs, de suivi des carrières, de prise en compte des besoins des métiers de la recherche, de soutien aux projets de recherche nationaux et internationaux et d'encadrement des doctorants.

L'Université de Montpellier (UM), née de la fusion de l'UM1 et de l'UM2 au 1er janvier 2015, est la première université française à obtenir ce label, et rejoint ainsi l'INRA, autre institution française labellisée à ce jour.

« Nous n'avions jamais pris le temps d'aller jusqu'au bout de cette démarche qualité exigeante, qui avait déjà été largement engagée par l'UM2, explique Nathalie Modjeska, responsable de la cellule Accompagnement projets recherche, à la Direction de l'innovation et des Partenariats de l'UM, qui a piloté la démarche. La démarche est volontaire mais non contraignante, c'est à dire que les universités qui perçoivent des financements européens ne sont pas pénalisées si elles n'ont pas le label, mais le seront si elles ne s'engagent pas dans la démarche. »

Une analyse interne à l'UM avait permis d'identifier les domaines d'amélioration et de déterminer des actions à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs du label.

« L'UM2, de par sa grande expérience et son ancienneté dans la recherche, répondait déjà à de nombreux engagements, ajoute Nathalie Modjeska. Par ailleurs, certaines pratiques requises existaient déjà mais n'avaient pas été contractualisées, ce qui représentaient 35 % des actions que nous avons mises en place. »

Une autoévaluation sera faite au bout de deux ans, et une évaluation externe à l'issue des quatre premières années, afin de valider la légitimité de la labellisation.

Objectif de cette démarche de labellisation : fidéliser les cerveaux et attirer les meilleurs chercheurs au niveau international.

« Nous allons valoriser la carrière d'un chercheur en prenant en compte d'autres paramètres que ses publications dans des revues scientifiques, explique Nathalie Modjeska. Dans la progression d'une carrière, cela permet de prendre en compte des valeurs comme l'encadrement, la formation, la mobilité. »

L'intérêt pour l'UM ? Une visibilité accrue au niveau national et international, une meilleure attractivité pour les étudiants et une plus grande capacité à attirer des chercheurs.

« Au niveau interne, le label présente intérêt en terme d'homogénéisation de pratiques de RH dans les unités de recherche », souligne Nathalie Modjeska.

L'UM compte 72 unités de recherche, 4 300 agents au service de la recherche (chercheurs, enseignants-chercheurs, post-doctorants), et 41 000 étudiants, dont 1 700 doctorants (parmi lesquels 50 % d'étrangers).

Cécile Chaigneau

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Commentaire 1
à écrit le 19/03/2015 à 19:45
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C'est cela oui et ce sera aussi la première université française (après Paris Dauphine bien sûr) qui mettra des droits d'inscription à plusieurs millier d'euros lorsque la droite votera une loi "libérant" le niveau des droits d'inscription universita...

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