La 1ère école d'ingénieurs française dédiée aux EnR ouvre à Perpignan

Le président de l'Université Perpignan Via Domitia, Fabrice Lorente, a annoncé, le 13 janvier à Perpignan, l'ouverture de Sup'EnR, la 1ère école d'ingénieurs en France spécialisée dans les énergies renouvelables, pour la rentrée 2016. Elle sera partenaire du groupe INSA (Institut national des sciences appliquées).
De gauche à droite : Annick Truffert, doyenne de la faculté des sciences exactes et expérimentales, Régis Olivès, directeur de Sup'EnR, Fabrice Lorente, président de l'UPVD, Xavier Py, vice-président, Laurent Thomas, directeur adjoint du laboratoire PROMES et David Giband, directeur du laboratoire ART DEV.

« C'est la première et la seule école d'ingénieurs française dédiée spécifiquement au génie énergétique et aux énergies renouvelables, et la seule école d'ingénieurs des Pyrénées-Orientales habilitée par la Commission des Titres d'Ingénieurs, qui ouvrira en septembre prochain à Perpignan », annonce le président de l'Université Perpignan Via Domitia, Fabrice Lorente.

Sup'EnR, c'est son nom, sera intégrée à la faculté des sciences exactes et expérimentales, et accueillera dès cette rentrée 40 étudiants de première année (titulaires d'un niveau bac + 2) sélectionnés par l'école d'ingénieurs INSA Toulouse , le prestigieux groupe INSA (Institut national des sciences appliquées) devenant partenaire de cette nouvelle école de l'UPVD.

« Nous allons pouvoir former des ingénieurs dans un domaine en pleine croissance et un environnement extrêmement favorable, localement comme nationalement, avec la transition énergétique », explique le nouveau directeur de Sup'EnR Régis Olivès.

Soutien de DERBI

Le pôle de compétitivité spécialisé dans les énergies renouvelables DERBI, présidé par André Joffre, est également partenaire de cette nouvelle école qui formera des étudiants aux métiers d'ingénieur énergéticien, ingénieur thermicien et procédés, ingénieur conception de systèmes EnR, entre autres.

L'école sera installée dans un premier temps dans les locaux mis à disposition par la communauté urbaine Perpignan Méditerranée, sur le « site 21 », dans la zone d'activités Tecnosud.

« Le site 21, ce sont trois plateaux techniques de 250 m² chacun, précise Fabrice Lorente. Les chercheurs du laboratoire PROMES (rattaché au CNRS - NDLR) travaillent ici, la pépinière spécialisée en énergies renouvelables est à côté. Il y a une cohérence d'ensemble. »

Proposition de site à l'ADEME

L'école est accueillie sur le site 21 en attendant la construction de son propre bâtiment, à deux pas de là. Sur ce projet, estimé à 7M€, l'UPVD attend que le Conseil régional programme sa participation, précédemment votée, de plus de 5 M€.

« Je vais voir la présidente de la Région, Carole Delga, très prochainement, et le préfet de Région la semaine prochaine, à ce sujet », souligne Fabrice Lorente, qui espère une ouverture pour 2019 et souhaiterait que DERBI, mais aussi le siège régional de l'ADEME, s'installent dans ce bâtiment.

Sup'EnR pourrait par ailleurs s'ouvrir aux classes préparatoires dès la rentrée 2017, en partenariat avec INSA Toulouse, si la Commission des Titres d'Ingénieurs l'accepte. Les élèves en Bac +1 et Bac +2 seraient ainsi formés à Toulouse, avant de pouvoir intégrer l'école d'ingénieurs à Perpignan.

Côté contenu, le programme de formation trouvera sa pertinence, entre autres, grâce à la proximité de la recherche de pointe.

« Le site de Thémis, à Odeillo (66), avec sa plate-forme sur les équipements solaires à concentration, sur laquelle une recherche académique, mais aussi industrielle, est menée, est unique en Europe », signale Xavier Py, vice-président de l'UPVD en charge de la recherche.

« Nous accueillerons les étudiants sur le site de Thémis », renchérit Laurent Thomas, directeur adjoint du laboratoire PROMES.

L'autre originalité, pour une école d'ingénieurs, tient au laboratoire Art Dev (Acteurs, Ressources, Territoires dans le DEVeloppement), qui sera aussi présent dans la formation. « Nous apporterons une plus-value dans les disciplines des sciences sociales, de l'urbanisme, de l'aménagement du territoire, des économies d'énergie, du développement des énergies renouvelables dans les pays africains », explique son directeur David Giband.

L'UPVD et l'école d'ingénieurs Polytech Montpellier ayant par ailleurs stoppé leur partenariat, la formation qui était dispensée à Perpignan disparaîtra une fois que les deux dernières promotions d'élèves auront validé leur bac + 5.

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