Thierry Mandon : "Travailler plus près avec la réalité du tissu économique local"

Le secrétaire d’État chargé de l'enseignement supérieur et de la recherche était en visite, le 12 septembre, à l'Université de Nîmes (30) dont il a loué les qualités pluridisciplinaires. L'occasion de revenir avec lui sur les dossiers de formation et de recherches concernant la région. Interview.
Le secrétaire d'Etat à l'enseignement supérieur et de la recherche, Thierry Mandon, entouré du préfet du Gard Didier Lauga et de la rectrice Armande Le Pellec Muller

Quel regard portez-vous sur cet enseignement supérieur régional où Montpellier n'a pas sur être retenue pour l'Idex et où Toulouse à perdu son label ?
Thierry Mandon : Je ne suis pas inquiet pour cette région. J'ai eu ce matin (lundi) l'occasion de discuter assez longuement avec les porteurs du projet I-Site, qui me semble absolument remarquable parce qu'ils ont décidé de cibler scientifiquement l'excellence sur la santé et l'environnement ; remarquable parce qu'ils sont en train de bâtir des partenariats avec le monde économique qui sont extrêmement prometteurs ; et enfin remarquable parce que la gouvernance est beaucoup plus simple. Ils ont à finaliser leur dossier, mais ils ont bien travaillé l'écho que ce dernier peut avoir sur l'ensemble du territoire et notamment des autres établissements qui composent la Comue (Universités de Nîmes, de Perpignan, et Montpellier III, École nationale supérieure de Chimie, et Montpellier Sup'Agro). Je suis confiant dans la capacité qu'ils ont à être reconnus enfin au niveau d'excellence qu'ils montrent chaque jour.

Najat Valaud-Belkacem, ministre de l'Éducation, dit ce matin dans Les Échos que la Licence ne suffit pas à l'insertion professionnelle. Comment y remédier ?
T. M. : D'abord, il y a des licences professionnelles qui ont de très bons résultats en termes d'insertion. Ensuite, les taux, pour les licences générales, sont tout de même corrects. On est à plus de 60 % de taux de placement dans l'emploi. Mais je pense que l'on doit améliorer entre nous université et l'environnement professionnel, la finalisation d'un certain nombre de contenus en licence classique. Travailler plus près avec la réalité du tissu économique local, c'est sûrement une  possibilité d'améliorer le taux de placement des licenciés.

La ministre annonce une loi pour l'automne visant à une sélection à l'entrée en master 1 et non pas à l'entrée en master 2. Cela implique qu'il faudra revoir la nature des enseignements en première année de master. Comment cela doit-il être organisé ?
T. M. : Il faut d'abord d'ici novembre arriver à un accord avec les membres de la communauté de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la possibilité de sélectionner en master 1 et le droit des étudiants à continuer après la licence. C'est pour moi le chantier majeur des mois qui viennent. On est à deux doigts d'aboutir. Cette réforme impliquera des mouvements à l'intérieur des universités, mais il nous faut dans un premier temps se mettre d'accord.

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