CEP : six organismes paritaires unissent leurs forces pour coordonner le dispositif

Le CEP, Conseil en évolution professionnelle, a été mis en place par la réforme du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle. Le dispositif concernera 700 000 actifs en région. Une convention a été signée le 29 octobre entre les principaux opérateurs de ce nouveau service.
La signature de la convention autour du CEP par les six principaux opérateurs de la formation en Languedoc-Roussillon a eu lieu le 29 octobre à l'Hôtel de Région.

Les six principaux acteurs de la formation professionnelle des actifs en Languedoc-Roussillon (Afdas, Apec, FAF.TT, Fongecif LR, Unifaf LR, Uniformation) étaient réunis à Montpellier, au Conseil régional, le jeudi 29 octobre, afin de signer une convention de partenariat.

L'objet de cette convention entre les opérateurs paritaires : le CEP, Conseil en évolution professionnelle. La loi du 14 juin 2013 relative à la sécurisation de l'emploi a institué ce nouveau dispositif. Celle du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle en a défini les contours.

« Le CEP est un dispositif d'accompagnement gratuit et personnalisé, proposé à tout actif, en emploi ou non, qui souhaite faire le point sur sa situation professionnelle et, s'il y a lieu, élaborer un projet d'évolution professionnelle : reconversion, reprise ou création d'activité », résume Sophie Cristofari, déléguée régionale d'Uniformation.

Le CEP est une offre de services qui est proposée à des salariés ou chômeurs qui en font la demande. Selon la situation de la personne, ce ne sont pas les mêmes opérateurs qui interviennent.

Plusieurs opérateurs, un service

Pour un salarié de droit privé, ce sera le Fongecif ou l'Opacif de sa branche (Afdas, FAF.TT, Uniformation, etc.) qui assurera cette prestation. Dans le cas d'une personne en recherche d'emploi, elle sera accompagnée par Pôle Emploi. Pour les cadres et jeunes diplômés issus de l'enseignement supérieur, l'Apec prendra en charge le CEP.

Pour cette prestation unique, réalisée par une multiplicité d'opérateurs, la situation appelle à « une coordination des actions respectives de chacun [...] afin d'optimiser l'accompagnement des salariés et de sécuriser leur parcours professionnels », indique en substance le communiqué de presse annonçant la signature de la convention.

« Le caractère multipartite de cette convention est un élément marquant, fait savoir Michel Homola-Maureau, le délégué régional de l'Apec. C'est une spécificité de la région Languedoc-Roussillon. Dans la plupart des cas, les conventions sont bipartites. »

Rien n'exclut que d'autres opérateurs se manifestent dans le futur et s'engagent aux côtés des six organismes paritaires signataires. « Ce n'est pas une convention fermée et nous accueillerons de nouveaux Opacif s'ils le souhaitent », précise le représentant de l'Apec.

Dimension économique

Le lieu choisi pour l'événement, l'Hôtel de Région, n'est pas anodin.

« Les échanges et travaux qui ont prévalu à cette convention ont été réalisés sous la coordination de la Région Languedoc-Roussillon », souligne Béatrice Négrier, vice-présidente de la Région, en charge de la formation professionnelle.

Cette approche territoriale fait écho à l'un des enjeux du CEP : favoriser des évolutions professionnelles qui soient en lien avec les besoins économiques existants et prévisibles dans les territoires.

« L'un des objectifs du CEP est de mieux répondre à la demande des partenaires sociaux et de créer des liens forts entre la formation et les besoins professionnels », résume Béatrice Négrier.

Sur le terrain

À l'échelle régionale, ce sont plus de 700 000 personnes qui sont susceptibles de recourir à ce dispositif.

« Les opérateurs paritaires signataires de la convention représentent plus 500 000 personnes », précise Gilles Razat, le directeur du Fongecif LR.

Les premiers échos du terrain témoignent d'un intérêt pour ce dispositif.

« Nous commençons à observer une montée en puissance sur les différents territoires », déclare Sophie Cristofari, chez Uniformation.

Néanmoins, le CEP souffre d'un certain déficit de notoriété. En cause, une campagne nationale d'information qui a tardé à voir le jour, n'ayant débuté que ce mois-ci, indique Gilles Razat. Autre difficulté : l'ombre faite par le CPF, le Compte personnel de formation, un dispositif que les actifs semblent s'être appropriés plus rapidement.

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