Après avoir lancé un mouvement impliquant le patronat biterrois autour de lui, en juillet dernier, tout en refusant de se déclarer formellement candidat à la présidence de la future CCI de l'Hérault, Fabien Portes, président du Medef Béziers Ouest Hérault, vient d'officialiser sa candidature. Alors que ses proches faisaient état de pourparlers avancés avec André Deljarry ("80 % d'accord et 20 % de désaccord"), président sortant et candidat à sa succession, la dernière réunion de concertation, qui se tenait jeudi 8 septembre, n'a de toute évidence pas abouti.
"L'accord qui semblait aboutir ces derniers jours et dont la presse avait commencé à faire écho, ne sera pas signé, déplore Fabien Portes. André Deljarry et Gabrielle Deloncle en ont décidé autrement, préférant sacrifier le Biterrois à leur destin personnel."
L'appel à une "nouvelle génération"
Principal grief adressé à André Deljarry : la sous-représentation des Biterrois au sein du bureau de la future CCI 34.
"Il est temps pour nos CCI d'adopter une vision moderne des territoires et de leurs forces économiques, poursuit Fabien Portes. Il est temps pour nos CCI d'être enfin à l'écoute de tous les chefs d'entreprises. Une nouvelle génération émerge, nous devons avec bienveillance lui donner le pouvoir de s'accomplir. C'est pour cette raison que j'ai soutenu jusqu'au bout des discussions, la candidature à mes côtés d'Olivier Oddi (président de la CCI de Sète, NDLR), représentant des commerçants du Bassin de Thau. Il a toute sa place et sa légitimité au sein d'une nouvelle gouvernance, qui se veut plus ouverte et plus transparente. "
Guerre ouverte ?
Fabien Portes, qui veut élargir son mouvement "à l'Agathois, et au Bassin de Thau", fait aussi état de contact avec des chefs d'entreprises montpelliérains. Son entourage confirme que "la composition de la liste de Montpellier va en surprendre plus d'un".
Interrogé par Objectif Languedoc-Roussillon, André Deljarry nie, pour sa part, avoir reçu "le moindre appel" au cours des dernières heures ou des derniers jours. Pire, il accuse à présent Fabien Portes de tenter de débaucher certains de ses futurs co-listiers.
"Personnellement, avec 60 000 votants potentiels, j'éviterais d'aller taper dans la gamelle du voisin, dénonce-t-il. Heureusement mes soutiens sont solides, et ont tous repoussé ces tentatives d'approche."
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