Budget 2015 : la Région Languedoc-Roussillon va investir près de 514 M€

Le président de la Région Languedoc-Roussillon, Damien Alary, s’est prêté, mardi 16 décembre, à l’exercice de présentation du budget primitif 2015 de la collectivité. Le 1er depuis sa prise de fonction, probablement le dernier avant la fusion avec la Région Midi-Pyrénées.
Cécile Chaigneau
Damien Alary a présenté, le 16 décembre, les axes du budget de la Région Languedoc-Roussillon

« J'ai souhaité, malgré les difficultés et la crise économique, que l'on maîtrise les charges de structures et que l'on maintienne les investissements au même niveau que 2014 », lance en préambule Damien Alary, président de la Région Languedoc-Roussillon, le 16 décembre, lors de la conférence de presse de présentation du budget primitif 2015 de la collectivité régionale.

Alors qu'il a pris les manettes de la collectivité il y a 79 jours précisément, il s'apprête à faire voter (en assemblée ce 19 décembre) ce qui sera certainement le dernier budget de la Région avant la fusion avec le Conseil régional de Midi-Pyrénées le 1er janvier 2016.

« Il s'agit là du budget de la Région Languedoc-Roussillon uniquement, clame-t-il aux journalistes qui l'interrogent sur ce prochain « mariage ». S'il doit y avoir fusion ou union, on discutera et je défendrai les intérêts du Languedoc-Roussillon ! »

1,168 Md€

Le budget primitif 2015 de la collectivité s'élèvera à 1,168 Md€, soit 513,7 M€ d'investissements (44 % du budget) et 654,5 M€ de fonctionnement.

Sur les 1,2 Md€ de crédits européens attribués au Languedoc-Roussillon sur la période 2014-2020, la collectivité gèrera 1,048 Md € en autorité de gestion régionale. Soit 425 M€ (67,4 M€ en 2015) de fonds Feder et FSE intégrés au budget, et 623 M€ (90 M€ en 2015) de fonds Feader et Feamp gérés hors budget. En incluant les fonds Feader et Feamp, le budget régional s'élèvera donc à 1,258 Md€.

« La structure du budget est identique depuis 2004, souligne Damien Alary. 80,4 % du budget sont consacrés aux dépenses d'interventions régionales et 12,6 % aux charges de structures, de dettes et de personnels administratifs. »

Les charges de structures (moyens généraux et communication) diminuent de 2 M€ (24,8 M€), les charges de personnel se montent à 124,1 M€ (stabilisés en euros constants hors impact des décisions de l'État et évolution de périmètre), et les frais financiers (26,7 M€), qui ont augmenté de 1,3 M€, sont limités notamment « grâce à la faiblesse des taux d'intérêt », précise Damien Alary.

86 % sur les compétences obligatoires

L'élu insiste surtout sur un point : « 86 % des interventions régionales relèvent de compétences obligatoires ». Soit 818,6 M€, ventilés sur différents postes : 212,3 M€ en formation et apprentissage, 212,2 M€ sur le ferroviaire (dont 109 M€ pour la convention ferroviaire régionale et 91,5 M€ pour la LGV), 199,4 M€ pour le développement économique (+ 6,4 %), et 194,7 M€ pour les lycées. Par ailleurs, 131,8 M€ seront dédiés aux « compétences choisies », notamment la culture (40,2 M€), le sport (11,7 M€), l'environnement (28,5 M€), mais aussi l'action territoriale (22,5 M€) ou les transports (14,2 M€).

Si le taux d'investissement semble dans la moyenne haute par rapport aux autres Régions de France (44 % du budget, contre 33 % ailleurs en moyenne), il est néanmoins en baisse de 28 M€ par rapport à 2014, « du fait de la faiblesse de l'inflation et de la participation européenne accrue », explique l'élu.

« La situation est très saine, conclut pourtant Damien Alary.  La Région a été très bien gérée, ce qui nous permet aujourd'hui d'avoir un niveau élevé d'épargne (204 M€, NDLR) pour autofinancer 40 % des investissements. »

L'élu rappelle que la baisse des dotations de l'État se monte à 19 M€, « ce qui se traduit par 38 M€ en moins pour notre région », une situation qui devrait perdurer sur les trois années à venir.

Une Maison régionale de la Mer

Le président de la Région confirme la généralisation du TER  à 1 € dès le 5 janvier 2015, « malgré des négociations difficiles avec la SNCF ».

Par ailleurs, il annonce la rénovation imminente de l'ancien palais consulaire de Sète, aujourd'hui propriété de la Région. Son intention : y installer une « Maison régionale de la mer », ainsi que le Parlement de la mer. Le projet devrait nécessiter un investissement de 4,5 M€.

Enfin, il confirme la venue « sauf contrordre de dernière minute », la venue du Premier ministre Manuel Valls lundi 22 décembre, pour la signature, à 17 h, du Contrat de Plan État-Région.

Cécile Chaigneau

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