Béziers : un contrat de ville pour relancer les quartiers défavorisés

Le 25 juin, les signataires du nouveau contrat de ville de Béziers se sont engagés, sur 2015-2020, à agir de concert pour une ville favorisant l'intégration, notamment par la scolarité et l'aménagement. Sur ce dernier volet, l'État annonce le doublement de sa dotation.
F. Lacas (Béziers Méditerranée), A.-Y. Le Dain (Région), le préfet Pierre de Bousquet, P. Vidal (CD34), R. Ménard (Ville de Béziers)

Les représentants de l'agglomération Béziers Méditerranée, du Conseil régional, de l'État, du département de l'Hérault et de la Ville de Béziers ont signé le 25 juin le contrat de ville de Béziers (34) pour la période 2015-2020 avec de nombreux partenaires (parmi lesquels la Chambre des métiers de l'Hérault, la CCI de Béziers, l'Agence régionale de Santé, l'Académie ou la Caisse des dépôts).

Ce contrat définit les grands axes de développement de la ville pour les années à venir, qui s'orientent pour Béziers vers l'intégration des quartiers en difficulté du centre-ville, notamment ceux de la Devèze et de l'Iranget/Grangette.

"Notre territoire a besoin d'apaisement et de dialogue, a indiqué Frédéric Lacas, président de Béziers Méditerranée. Béziers a perdu son attrait économique (un habitant sur six est aux minimas sociaux) et présente un taux de chômage de 17 %. Il faut réhabiliter les bâtiments, les services publics, ce qui favorise la vie sociale dans les cités."

Des ambitions qui restent à concrétiser

L'aménagement, notamment la réalisation de logements sociaux, est en effet l'un des principaux axes du contrat de ville. Ce dernier a fait l'objet de sept mois de  concertation entre élus, techniciens, membres de la société civile et acteurs économiques pour aboutir, selon le préfet de région Pierre de Bousquet à "un socle tout à fait acceptable". L'État s'est d'ailleurs déjà engagé verbalement, jeudi, sur l'aménagement.

"Nous allons mettre les moyens pour réintégrer ces trois quartiers dans une dynamique de territoire. La dotation de l'État va doubler sur ce contrat de ville, et ce sont plusieurs dizaines de millions d'euros qui seront affectés à ces trois quartiers, dans le cadre d'un levier urbain".

Sécurité et intégration

Pour le reste, la partie chiffrée reste encore à définir. Les contrats de ville sont financés sur les crédits disponibles des instances signataires du projet. En l'absence de budget, chacun des signataires s'engage à soutenir financièrement les axes (qui seront plus tard définis en fiches d'action) du contrat de ville.

Robert Ménard, maire de la ville de Béziers, a cependant fustigé un dispositif qu'il estime inutile : "Je regrette l'existence de ce contrat de ville. Si tous les précédents avaient atteints leur objectif de mieux vivre ensemble, nous ne serions pas là". Il y voit cependant un intérêt :

"Ce contrat de ville, par les sommes qu'il peut apporter, est l'une des dernières chances de Béziers. Ce n'est pas une aumône que nous faisons, c'est une réparation des préjudices que la ville a subis. Il doit profiter à tous les Biterrois".

Dans ses grandes lignes, le contrat de ville de Béziers prévoit notamment pour 2015-2020 d'agir sur la formation en mettant en place des politiques éducatives en phase avec les besoins du territoire. Il vise également le développement de l'accès à la culture et à la santé, de meilleurs dispositifs de sécurité, et une plus importante politique d'intégration des populations.

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