Lancé dans un processus de mise en route d'une nouvelle CUB censé aboutir d'ici le 10 septembre, Jean-Marc Pujol, maire de Perpignan et président de Perpignan Méditerranée Communauté d'agglomération (PMCA), indique que les délibérations au sein des communes membres de l'Agglo ont fait apparaître, au 9 juillet, une majorité favorable à ce projet de 22 voix, soit 100 % des communes qui ont voté à ce jour. Selon ses estimations, seules cinq à six communes (sur un total de 36) devraient s'opposer à la CUB, qui s'étendra sur un espace de 276 000 habitants.

Une DGF préservée

Parmi les motifs justifiant le passage en CUB, Jean-Marc Pujol évoque la "nécessité d'émerger au sein de la nouvelle région". Plus pragmatiquement, cette évolution juridique permettra à l'EPCI de pérenniser 80 % de sa dotation globale de fonctionnement (21 M€ au total). "Il y a une incertitude pesant sur 7 M€ si nous restons en Communauté d'agglomération", souligne-t-il.

Le passage en CUB ne devrait se traduire, pour l'heure, que par un seul transfert de compétence, prévu par la réforme territoriale : la voirie.

"Nous réfléchissons déjà à des fonctions supplémentaires qui peuvent faire consensus, tels que le tourisme, révèle Jean-Marc Pujol. En outre, bien qu'une majorité de maires soit aujourd'hui opposée au transfert de la politique du sport et de la culture, la gestion des équipements sportifs et culturels, elle, devra faire l'objet d'un débat. Mon principe est que tout transfert de compétences ne se produira que si l'unanimité se dégage en ce sens."

Une nouvelle politique foncière

Actant le basculement en CUB, Jean-Marc Pujol se projette dans l'après et dévoile déjà les grands axes d'un nouveau projet de territoire, "très tourné vers l'entreprise". Celle-ci l'amène baisser les prix des terrains sur les parcs d'activité que PMCA développe et commercialise. Depuis juillet 2014, l'Agglo a signé 19 actes de ventes, et indique qu'elle compte 38 compromis en cours, soit 57 entreprises concernées.

"Nous enregistrons aujourd'hui 15 M€ de réservation de terrains contre une moyenne de 4 M€ par an jusqu'ici, pointe Jean-Marc Pujol. Nous avons décidé d'ouvrir toutes les zones, qui étaient trop fermées sur une seule thématique en général."

Ainsi, la spécialisation agroalimentaire de la zone d'Agrosud va être abandonnée, et la ZA repositionnée sur une ligne plus généraliste. De même, le parc de Tecnosud 2 est en cours de requalification en "Smart ZAE" (zone d'activité intelligente), dont l'inauguration est prévue en septembre.