AkiNaO se diversifie pour boucler sa R&D en 2020

La start-up perpignanaise spécialisée dans les biopesticides AkiNaO s'apprête à opérer un virage stratégique, avec la mise sur le marché de produits de diversification et la mise en place de formations, d'ici la fin 2015. Objectif : financer les cinq années de R&D à venir.
AkiNaO est spécialisée dans les biopesticides

AkiNaO se lancera dans une activité de formations concernant les biopesticides et autres produits de biocontrôle d'ici la fin de l'année. Destinées aux techniciens agricoles, agriculteurs et autres firmes phytosanitaires, ces formations seront organisées en partenariat avec l'organisme Leno.

AkiNaO, start-up perpignanaise créée en 2010 par trois chercheurs et hébergée par la pépinière d'entreprise Tecnosud, à Perpignan (66), et le CRIOBE (Centre de Recherche Insulaire et Observatoire de l'Environnement, chapeauté par le CNRS, l'École pratique des hautes études et l'Université Perpignan Via Domitia), mène, depuis son lancement, des recherches dans le domaine des biopesticides (pesticides issus du domaine du vivant), parallèlement à de la prestation de services d'analyses pour les industriels.

Elle s'apprête, courant 2015, à déposer ses premiers brevets. Estimant arriver à mi-parcours entre le début de sa R&D et les autorisations de mise sur le marché, elle opère donc actuellement un virage stratégique de diversification, afin de financer la dernière période de recherches.

Structurer une filière de production

 « Nous visons une autorisation de mise sur le marché de nos biopesticides pour 2020, explique Annabel Levert, P-dg d'AkiNaO. Il faut donc que dans les cinq ans à venir, nous réfléchissions à la création et à la structuration d'une filière de production ».

Les biopesticides mis au point par les chercheurs pourraient en effet nécessiter une production végétale locale, valorisant au passage les friches, et ne nécessitant pas d'intrants.

Dans cette même logique, AkiNaO s'apprête également à commercialiser, à compter de 2016, des paillis végétaux, à destination des collectivités locales et des particuliers via la grande distribution. La fabrication des biopesticides entraînera en effet beaucoup de « déchets ».

« Pour 100 kg de plantes, nous allons produire 10 kg de substance active. D'où l'idée de valoriser les déchets », précise Annabel Levert.

La jeune société envisage aussi de proposer un service de certification « sharka free » aux arboriculteurs des Pyrénées-Orientales, touchés de plein fouet par la sharka, maladie qui infeste les plants de pêchers.

« Nous avons des solutions techniques d'analyse. L'idée est qu'on nous apporte l'échantillon, et deux ou trois heures après, on sait si le plant est « sharka free » ou pas » détaille Annabel Levert.

AkiNaO enregistre un chiffre d'affaires oscillant entre 100 000 et 200 000 € (176000€ en 2013), et compte trois temps plein et un total de huit collaborateurs.

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