Après la fermeture de la centrale d’Aramon, EDF veut développer les cleantechs

La centrale au fioul d'Aramon a définitivement fermé ses portes le 1er avril. Elle est dans l’attente de son démantèlement. La direction régionale d'EDF a annoncé, le 8 avril, un projet (50 M€) de redynamisation du site, tourné vers la production de combustibles solides de récupération.

La centrale de production thermique EDF d'Aramon (30) n'est plus. Depuis le 1er avril, cette centrale d'appoint de production électrique, reconnaissable à sa cheminée haute 250 mètres, est à l'arrêt. Une centaine de salariés, dont 96 au statut EDF, travaillaient sur le site et seront tous reclassés dans d'autres usines du groupe.

Un nouveau projet à 50 M€

À compter du 1er septembre, le centre de post-exploitation d'EDF prendra en main les destinées du site. Conformément à une demande de la ministre de l'Environnement Ségolène Royal, EDF s'est engagé à tenter de « rétablir sur ce site le potentiel d'emploi qui en disparaissent », a résumé le préfet du Gard Didier Lauga à l'issue d'une table-ronde organisée avec EDF et des élus locaux, le 8 avril.

« Nous travaillons autour d'un projet sur la transition énergétique avec la production de combustibles solides de récupération, appelés CSR, qui seraient destinés par exemple à des cimenteries ou des réseaux de chaleur urbain », explique Jean-Guy Majourel, délégué EDF Languedoc-Roussillon, qui évoque un investissement de l'ordre de 50 M€ et la création d'une vingtaine d'emplois.

Les rentrées fiscales impactées

En outre, un projet de centrale photovoltaïque est envisagé sur ce même site (investissement : 10 M€, puissance : 4 MWc). D'ici là, sur une période d'environ dix ans, le site sera démantelé.

« Il faut compter une enveloppe de travaux de de l'ordre de 60 M€ », explique Laurent Munier, directeur du Centre national de post-exploitation d'EDF.

De leur côté, les élus locaux accusent le coup. La centrale EDF d'Aramon générait jusqu'ici près de 4 M€ de rentrées fiscales sur un total de l'ordre de 10 M€. Pour pallier ce manque, la Communauté de communes du Pont-du Gard prévoit, dans le budget à passer au vote Lundi 8 avril, une augmentation de sa fiscalité (hors taxe d'habitation) et la réduction de la voilure sur certains services car même la création de nouvelles activités ne devrait pas compenser le manque à gagner.

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