Le pôle d'échange multimodal de Baillargues a fait ses preuves et son utilité n'est plus à prouver, d'après les chiffres obtenus par Objectif : trois ans après sa mise en service complète (au printemps 2014), la fréquentation de la halte TER a été multipliée par dix, passant de 25 000 passagers annuels à 250 000 en 2015 et 283 210 en 2016.
« Il faut préciser que la desserte a elle aussi été augmentée, précise Jacques Rouveyre, chef de projet de l'opération Baillargues à la Direction des Infrastructures, des transport et de la mobilité de la Région Occitanie. De quatre aller-retour avant la création du pôle d'échange, on est passé à 34. »
Aujourd'hui, la cadence des TER propose un train dans chaque sens toutes les heures, et toutes les demi-heures en heures de pointe, entre 7h et 9h, et entre 17h et 19h. La SNCF indique que l'essentiel des voyageurs font le trajet en provenance ou à destination de Montpellier, pour 68 % d'entre eux, et de Nîmes, pour 13 % d'entre eux.
Selon Jacques Rouveyre, la halte TER de Baillargues est ainsi entrée, en 2016, dans le Top 12 des haltes régionales d'Occitanie.
« Ce qui signifie bien que lorsqu'il existe une vraie offre ferroviaire et des équipements, la fréquentation est là », souligne Jacques Rouveyre.
Le passage à niveau supprimé
Mais le projet d'aménagement routier et ferroviaire de cette zone (sur laquelle se fera également le parc multi-glisse Gérard Bruyère, dont les travaux sont interrompus du fait de divers recours) n'en est qu'à sa phase 1, et la fréquentation de la halte TER n'a pas encore révélé tout son potentiel puisque le pôle d'échanges multimodal, comme son nom l'indique, doit aussi se doter d'une gare routière permettant d'accueillir des autocars.
La phase 2 du projet comprend notamment la suppression du passage à niveau sur la RD 26, au profit d'un dénivellement et d'un pont-rail, c'est-à-dire une route passant en-dessous de la voie ferrée. L'enquête publique est terminée et les travaux commenceront en septembre prochain.
L'opération d'aménagement verra dans le même temps la mise en service d'une nouvelle route entre le rond-point d'entrée de Baillargues et la RD 26, desservant le pôle multimodal.
Mise en service fin 2018
Ces deux réalisations sont les conditions sine qua non à la création de la gare routière, adossée à l'aménagement du parking sud du pôle d'échanges.
« Cette gare routière, qui sera équipée de quais accessibles aux personnes handicapées, permettra d'accueillir des autocars des réseaux Hérault Transports, TAM et Transp'Or (réseau de transport de Pays de l'Or Agglomération, NDLR), déclare Jacques Rouveyre. Ce qui aura pour conséquence de désengorger les routes des voitures, et de rabattre davantage de gens encore vers le train. »
Le pont-rail (10 M€), le parking sud du pôle multimodal et la gare routière (2 M€) seront mis en service fin 2018, en même temps que les réaménagements de la RD 26 reliant Baillargues à Mauguio, actuellement étroite et dangereuse, qui sera dotée d'une piste cyclable (travaux réalisés par le Conseil départemental de l'Hérault, pour 3 M€).
Le projet d'aménagement dans son ensemble s'élève à 20 M€, et aura mis autour de la table du financement la Région Occitanie, le Département de l'Hérault, la Métropole de Montpellier, la Ville de Baillargues, Pays de l'Or Agglomération, la SNCF et des Fonds Feder.
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