- Quels sont les freins à l'embauche ?
E. G. : Le problème, ce sont les marges et les seuils. Des milliers d'entreprises pourraient recruter mais aujourd'hui, même s'il y a un regain d'activité, elles restent prudentes, préférant recapitaliser par exemple. Le frein normatif est très fort. La non-sécurisation du contrat de travail est également un frein majeur. Il faut savoir que 80 % des condamnations des entreprises aux Prud'hommes le sont pour des raisons de non-respect de la forme.
- La flexibilité est-elle la panacée ?
E. G. : Ce n'est pas la réponse à tout. Mais c'est un élément discriminant supplémentaire, qui s'ajoute aux autres freins.
- Les jeunes aiment-ils les PME ?
E. G. : Oui, cependant on leur vend mal le modèle de la TPE/PME. Certains privilégient une carrière exclusivement dans les grands groupes. Mais il est aujourd'hui indispensable d'avoir la double expérience. Le passage dans une petite structure est un accélérateur de carrière.
- Les entreprises sont-elles prêtes à repenser leur modèle pour s'adapter ?
E. G. : Bien sûr, elles s'adaptent en permanence. Soit en modélisant la chose, en mettant en place des schémas d'organisation, soit - comme Monsieur Jourdain faisant de la prose - de manière naturelle. Les entreprises qui disparaissent sont celles qui, justement, ne l'ont pas fait.
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