Staphyt à l’assaut du continent américain

Leader européen de l’expertise en agrosciences et conseil réglementaire, Staphyt (425 salariés) vient de signer neuf partenariats sur l’ensemble du continent américain. La société, qui est implantée à Castelnaudary (11), Perpignan (66) et Marsillargues (34), siège de la direction générale, poursuit donc son développement à l’international, après son installation en 2016 en Australie et Nouvelle-Zélande.
Avec son réseau de 1 600 agriculteurs, Staphyt travaille pour 400 clients sur 36 pays

Staphyt, société basée à Inchy-en-Artois (62), a annoncé, mardi 13 juin la signature de partenariats significatifs sur l'ensemble du continent américain (États-Unis, Canada, Argentine, Brésil, Chili, Paraguay et Uruguay). Après s'être associée l'an dernier avec Peracto, acteur majeur de l'expérimentation agricole en Australie et Nouvelle Zélande, le spécialiste de l'expérimentation et de la recherche agronomique poursuit son développement à l'international.

« Élargir notre champ d'action à d'autres continents va permettre de réaliser des essais sur des bassins de production diversifiés afin de déterminer les meilleures variétés à positionner sur les différents marchés. En travaillant dans l'hémisphère sud, le temps de recherche sera également réduit puisque les produits pourront être testés tout au long de l 'année », explique Catherine Boisleux, ingénieur agronome et cofondatrice de la société.

Marsillargues, unique laboratoire de transformation

Créée en 1989, par Catherine et Jacques Boisleux, Staphyt a connu un fort développement en France avant de s'ouvrir à l'Europe, par le biais de partenariats, de rachats d'entreprises ou d'installations. La société possède à travers le monde 106 sites classés BPE/BPL (bornes pratiques d'expérimentation et bornes pratiques de laboratoires), dont 18 en France (quatre en Occitanie : Toulouse, Castelnaudary, Perpignan, Marsillargues), l'emplacement de ces stations dépendant du climat, de la nature du sol et de ce qui y pousse.

« Nous faisons de la recherche et de l'expérimentation en agriculture pour l'agriculture » précise Olivier Machioro, directeur général basé à Marsillargues. Le deuxième site le plus important de la société (qui réunit DG, DC, DT) emploie 30 salariés (trois collaborateurs en voie de recrutement). « Notre présence dans le Sud se justifie par la qualité de la terre et parce-qu'il s'agit d'un important bassin de production ».

Tandis que dans le Nord la société mène des études sur betteraves, céréales, colza ou pomme de terre, le site héraultais teste des molécules susceptibles de protéger la vigne ou la tomate du mildiou, ou le raisin de la pourriture grise. « La spécificité de chaque station permet d'être capable de faire des défragmentations sur toutes les cultures, offrant ainsi une représentativité maximale » poursuit le DG.

Cette station est aussi le seul laboratoire de transformation agroalimentaire. Jus, compotes, farine, bière sont transformés dans le but de mesurer l'impact de la pratique agricole sur le produit fini ou sur la phase de transformation. Avec toujours la même priorité : vérifier l'efficacité des produits et leur impact sur l'utilisateur et l'environnement.

« Entre les essais de plein champs et la mise sur le marché, il faut compter 7 à 8 ans, insiste Olivier Marchioro qui revendique l'indépendance totale de Staphyt. Notre métier est très règlementé. Nous travaillons sous des agréments et sommes audités tous les 15 mois ».

Des ambitions mondiales affirmées

Depuis 2011, l'entreprise a pris le virage de l'agriculture biologique avec sa « Bioteam », équipe (dont une partie est basée à Marsillargues) regroupant une douzaine d'experts en physiologie, phytopathologie des plantes, agronomie et veille réglementaire, dont le rôle est l'expérimentation de bio intrants (produits bios pour nourrir et protéger les plantes). Le secteur prometteur représente 15 % de l'activité de la société, en progression annuelle de 30%.

En partenariat avec son réseau de 1 600 agriculteurs, Staphyt travaille pour 400 clients sur 36 pays, et réalise un chiffre d'affaire de 38 M€, dont 40% en France. L'accord signé en Amérique ouvre de nouveaux horizons, la société envisageant l'achat de certaines structures partenaires. Une station en Russie devrait voir le jour en 2018. L'Afrique, marché émergent, est également en ligne de mire.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.