« Nous avions besoin de cet abattoir, après avoir travaillé pendant des années au développement d'une production locale de qualité » a expliqué Jean-Claude Coulet, éleveur et président du conseil d'administration de la Catalane d'Abattage, le 29 juin, lors de l'inauguration du nouveau Pôle Viande des Pyrénées-Orientales, à Perpignan, en présence de la préfète des Pyrénées-Orientales, du vice-président à la Région Henry Garino et des élus locaux.

L'ancien abattoir de Perpignan, situé en zone urbaine, dans le quartier Saint-Assiscle, devenait obsolète, et ses coûts de fonctionnement étaient élevés. Sur ce nouveau site basé dans la zone d'activité Torremila, la SCIC SA Catalane d'Abattage (qui réunit les établissements Guasch, la Coopérative Catalane des Éleveurs, les Chambres consulaires et Perpignan Méditerranée Communauté d'Agglomération notamment), a donc investi 7,7 M€, dont plus de 6 M€ pour la construction et l'équipement du bâtiment, sur une surface de plus de 3 00 0m2. La capacité de traitement de la viande est de 3500 à 4 500 tonnes.

Une usine de découpe pour Guasch

Originalité de ce pôle viande : les établissements Guasch y ont adossé leur nouvelle usine de découpe, séparée de l'abattoir par un tunnel froid. Le boucher et charcutier industriel peut désormais traiter la viande qui lui est destinée (70 % des volumes passant par l'abattoir) directement, sans rupture de froid, en optimisant les coûts de fonctionnement et de fabrication, et résout ses problèmes logistiques en regroupant la majorité de ses sites actuels. Cet équipement de 4 500 m2 pourra traiter 10 000 tonnes par an. Guasch investit 8,8M€ dans cette usine de découpe.

« C'est l'aboutissement de nombreuses années de travail, d'une famille aussi, d'un clan » a annoncé Bernard Guasch, aux côtés de ses deux fils Stéphane et Maxime, détenant à ses côtés la totalité de la SAS Holding Gégé, propriétaire des établissements Guasch.

L'abattoir et l'usine de découpe bénéficient d'aides conséquentes de l'État (FranceAgriMer et DETR), de l'Europe (FEADER), du Conseil régional, du Conseil départemental des Pyrénées-Orientales et de Perpignan Méditerranée, et ont tous deux dû créer un pool bancaire pour emprunter respectivement 3 et 6 M€.

Un second abattoir devrait voir le jour dans les Pyrénées-Orientales à l'automne prochain, à Ur, en Cerdagne. Les travaux de ce projet transfrontalier, mis un temps à l'arrêt par manque de fonds espagnols, ont repris récemment.