InVivo veut créer un leader à l'export dans le vin

Le n°1 français de la coopération agricole, InVivo, travaille à la constitution d'un leader viticole à l'exportation. Structuré autour du groupe audois Vinadeis, il cible en priorité le marché américain, selon le plan d’action dévoilé par ses dirigeants le 28 octobre.
Bertrand Girard, DG de Vinadeis, et Thierry Blandinières, DG de InVivo, veulent s'attaquer au marché américain.

Le président du groupe InVivo Philippe Mangin et son directeur général Thierry Blandinières ont achevé un tour de France des grandes régions viticoles, le 29 octobre, à la rencontre des responsables de coopératives. La veille, ils ont notamment effectué une étape à l'abbaye de Fontfroide, près de Narbonne (11).

Objectif : leur proposer d'adhérer au projet InVivo Wine, qui consiste, ni plus ni moins, à créer un leader à l'export dans le domaine du vin, un « paquebot » tête de proue sur le marché français à l'international.

« L'intention, c'est d'être LE grand projet coopératif viticole qui va partir à la conquête des marchés internationaux », explique Thierry Blandinières.

 Le rôle de Vinadeis

InVivo, premier groupe coopératif agricole français (5,7 Mds € en 2014-2015, réunissant 216 coopératives soit plus de 300 000 agriculteurs) était jusqu'ici surtout spécialisé dans les céréales, les centres d'achats et l'alimentation animale. En 2014, le groupe a décidé de s'attaquer au secteur viticole.

 « Les éléments fondateurs de notre démarche sont l'acquisition de 78 % de la grande maison de négoce bordelaise Cordier-Mestrezat Grands Crus, aux côtés de Vinadeis qui conserve ses 22 %, ainsi que l'entrée au capital, à hauteur de 21 %, de Vinadeis, et le rachat de la société de négoce de vin en vrac Vignobles du Soleil, à Saint-Gilles, dans le Gard », explique le DG du groupe InVivo, Thierry Blandinières.

Le projet InVivo Wine sera structuré autour de Vinadeis, premier groupe coopératif viti-vinicole français basé à Narbonne. Il est ouvert à toutes les coopératives viticoles françaises.

« Je suis dans la coopération depuis une trentaine d'années, et pendant tout ce temps, j'ai entendu dire qu'il fallait structurer un navire tête de proue à l'international. Ce grand bateau, nous sommes en train de le créer », souligne le président de Vinadeis Joël Castany.

 « Le premier marché visé est le marché américain, sur lequel la France a perdu sa première place depuis longtemps », précise le DG de Vinadeis, Bertrand Girard.

Montée en gamme

Les coopératives viticoles intéressées achèteront des parts sociales et s'engageront notamment à fournir 20 % de leurs volumes et à suivre un cahier des charges.

« Nous ne sommes pas à la recherche de volumes, mais d'une montée en gamme, pour répondre aux bons marchés. Nous sommes là pour construire un modèle économique qui s'inscrive dans la durée », signale Thierry Blandinières.

InVivo Wine s'appuie donc à la fois sur la force de frappe du groupe In Vivo, et sur le savoir-faire et l'implantaion de Vinadeis dans 28 pays. Le chiffre d'affaires de Vinadeis s'élève à 268 M€, celui de Cordier-Mestrezat à 35 M€ et celui de Vignobles du Soleil à 40 M€.

Parallèlement, le groupe InVivo se lance dans un projet de création de supermarchés, « Frais d'ici », (déjà deux magasins à Toulouse et Dijon) dont le concept est l'approvisionnement prioritaire en produits locaux. Une solution pour recycler une partie des superficies des jardineries Gamm Vert, qui appartiennent au groupe.

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