Les comptes dans le vert, Saint-Mamet met le cap sur le bio

Reprise à l'automne par le family office Florac, l'entreprise gardoise renoue avec la croissance et affiche son appétit pour de nouveaux marchés.
Matthieu Lambeaux, DG, entouré de Thierry Meynier de Salinelles, président des coopérateurs de Conserves Gard (à gauche), et de Joël Derrien, directeur marketing et R&D.

L'entreprise de fruits transformés n'est pas sauvée, mais elle se refait une santé. Saint-Mamet, leader français du fruit en morceaux, voit ses comptes repasser dans le vert après des années de recul.

"Nous avons entamé un retournement financier, affirme le directeur général de Saint-Mamet, Matthieu Lambeaux, ancien dirigeant de Findus. Neuf mois après la reprise, c'est-à-dire fin juin, nous projetons un résultat avant impôts positif de l'ordre d'1 M€, alors qu'à notre arrivée, l'entreprise perdait 3 M€ sur le dernier exercice."

Développant un chiffre d'affaires de l'ordre de 100 M€, l'entreprise possède à Vauvert (30) une usine de transformation de fruits qu'elle entend rénover pour un montant de 10 M€... à condition d'atteindre les 4 M€ de résultat brut, "notre objectif à 18 mois", soutient Matthieu Lambeaux.

Puisque les ventes sont stables (+ 2 %), c'est dans la chasse au gaspillage et dans un management revisité que l'entreprise a notamment retrouvé le chemin de la vertu.

"Nous sommes dans une démarche commerciale innovante, nous avons un lien renouvelé avec les agriculteurs et les salariés ont retrouvé la confiance. Tout cela se ressent dans les chiffres", veut croire le dirigeant.

Conversion des arboriculteurs

Afin de se diversifier et de trouver de nouvelles marges, Saint-Mamet entend mettre le cap sur le bio de sorte à lancer, pour la rentrée, des salades de fruits labellisées AB, à l'adresse de la restauration et notamment des cantines scolaires.

"C'est un produit qui aujourd'hui n'existe pas à l'échelle industrielle", soutient Matthieu Lambeaux.

Ainsi le dirigeant a-t-il convaincu les arboriculteurs de la coopérative, fournisseurs de 70 % des fruits de Saint-Mamet, de se convertir peu à peu, alors que 65 % des Français ont déclaré avoir consommé du bio au moins une fois par mois en 2015.

Les arboriculteurs de cette coopérative, qui écoulent la quasi-totalité de leur production auprès de Saint-Mamet, ne s'y trompent pas :  dans le bio, les rendements sont moindre mais les marges plus fortes.

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