Sauramps : le tribunal retient le recours suspensif

Nouveau rebondissement dans la procédure de cession des librairies Sauramps : le 7 juillet, la cour d’appel a retenu le caractère suspensif du recours déposé par Jean-Marie Sevestre. Une décision inattendue.
Cécile Chaigneau

« D'ici au 13 juillet, les clefs sont rendues à Jean-Marie Sevestre », écrit dans un court message Julien Domergue, délégué syndical Sud chez Sauramps le 7 juillet.

Le dossier Sauramps, que l'on croyait abouti le 28 juin dernier avec la décision du tribunal de commerce de retenir l'offre de reprise du groupe Le Furet du Nord, n'a pas dit son dernier mot.

Alors que le repreneur Le Furet du Nord avait pris les rênes le 1er juillet, et que le magasin d'Odysséum avait d'ores et déjà fermé ses portes car exclu de l'offre de reprise, Jean-Marie Sevestre, le cédant et ancien P-dg de Sauramps, a décidé de faire appel de la décision du tribunal au motif qu'elle avait retenu l'offre la moins disante socialement (rejetant l'offre d'Ametis, portée par l'architecte montpelliérain François Fontès).

Les salariés, maintenus dans l'expectative la plus totale, voient revenir sur le devant de la scène l'ancien dirigeant du groupe dont le management était très décrié et qui est accusé d'avoir mené le groupe à sa perte.

Surprise

Non seulement la requête de Jean-Marie Sevestre a été entendue par la justice, mais, décision inattendue, celle-ci retient de surcroît le caractère suspensif du recours dans son délibéré du vendredi 7 juillet, suspendant l'entrée en jouissance du Furet du Nord.

« La librairie du Triangle rouvrira samedi et celle d'Odysséum lundi, est en mesure d'annoncer Julien Domergue, en fin de journée de ce vendredi. Mais c'est dur psychologiquement pour les salariés. Depuis l'annonce du 28 juin dernier, leurs nerfs sont mis à rude épreuve. »

Le jugement sur le fond de la procédure d'appel aura lieu lors de l'audience du 13 juillet prochain. Une date fixée au plus tôt, qui soulagent les salariés. Au cours de cette audience, les deux offres de reprises, celle du Furet et celle d'Ametis, seront réexaminées. La décision devrait être rendue au début de la semaine suivante, vraisemblablement le 17 ou le 18 juillet.

Maintenir la trésorerie

Une menace a cependant plané sur le dossier Sauramps, ravivée par le caractère suspensif du recours : la capacité du groupe à assurer le maintien à flot de sa trésorerie.

« Mais finalement, le recours suspensif se comprend dans la mesure où le Furet du Nord, de toute façon, ne souhaitait pas investir tant que la procédure d'appel n'était pas aboutie, ajoute Julien Domergue. Et comme l'audience sur le fond a lieu le 13 juillet, il n'y aura que cinq jours travaillés donc on devrait tenir. »

Malgré l'inquiétude et l'épuisement des nerfs, l'espoir renaît chez les 120 salariés du groupe. Ils se mobiliseront le jour de l'audience, devant le tribunal.

Cécile Chaigneau

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