Immobilier neuf : reprise dans les grandes agglomérations de la région

Selon les chiffres du 1e trimestre 2016, le marché de l’immobilier confirme sa reprise, dans et hors région, tiré par l’augmentation des ventes en résidences principales. Mais le président de la FPI-LR, Xavier Bringer, met en garde contre la difficulté à développer de nouveaux programmes immobiliers.
Cécile Chaigneau
Xavier Bringer, président de la FPI-LR.

« La FPI-Languedoc-Roussillon avait prédit, en 2015, que la locomotive montpelliéraine tirerait en 2016 ses wagons avec des résultats à la hausse pour toutes les agglomérations formant la colonne vertébrale du Languedoc-Roussillon. Avec + 67 % des ventes nettes pour Perpignan Méditerranée, + 36 % pour le Gard et + 167 % pour Béziers, le marché immobilier du logement neuf des grandes agglomérations du Languedoc-Roussillon reprend de la vigueur au 1er trimestre 2016. »

Le 24 mai, Xavier Bringer, président de la FPI-LR a dressé tout d'abord un bilan positif des chiffres publiés par la fédération.

La bonne surprise est venue des résultats exceptionnels des ventes à propriétaires occupants, en augmentation de 21 % en Languedoc-Roussillon au 1e trimestre 2016, alors que les résultats de 2015 étaient déjà exceptionnels sur ce segment de marché. Cette situation résulte, selon Xavier Bringer, « de la conjonction du nouveau PTZ avec le remarquable rapport qualité-prix des logements de notre région. Le Languedoc-Roussillon se situe en effet à la première place de toutes les régions de France en terme de stabilité des prix ».

Les ventes à investisseurs, quant à elles, sont en retrait de 13 % en région, de 16 % sur la métropole. Elles représentent la moitié des ventes aux particuliers du trimestre, contre 58 % au 1e trimestre 2015.

Des prix à la baisse

Au 1er trimestre 2016, les réservations nettes (1 254 unités) sont stables par rapport au 1er trimestre 2015, mais elles sont en chute de 7 % sur la métropole montpelliéraine.

Les mises en vente du 1e trimestre 2016 se maintiennent (1 675 lancements) et l'offre commerciale est stable depuis 12 mois, avec 4 800 logements disponibles sur la région à la fin mars (dont 62 % sur la métropole de Montpellier). Soit 10,8 mois de commercialisation, contre 13,5 mois fin mars 2015.

Quant aux prix de vente moyen, ils s'orientent à la baisse sur la région (- 3,4 %) pour s'établir à 3 495 €/m2 (hors parking). Des disparités sont observées selon les agglomérations : - 3,7 % sur la métropole montpelliéraine (3 738 €/m2), - 5,3 % sur la région de Sète (3 097 €/m2). Ils remontent de 0,9 % sur la Communauté urbaine de Perpignan (3 055 €/m2), de 7,3 % sur l'agglomération nîmoise (3 227 €/m2), de 4,4 % sur l'agglomération de Béziers (2 849 €/m2), de 1,1 % sur la région de Narbonne (2 840 €/m2).

Inquiétudes

Le bilan général se révèle néanmoins légèrement nuancé.

« Sur la région montpelliéraine, nos inquiétudes de la fin 2015 se confirment, déclare Xavier Bringer. Après une forte reprise des ventes en 2015, nous constatons à ce jour un affaiblissement de la tendance, lié en grande partie au manque d'offre et à la difficulté pour développer de nouveaux programmes immobiliers. »

Il propose « de prendre les mesures structurelles fortes afin de libérer les terrains constructibles, délivrer des autorisations de construire plus rapidement et lutter contre les recours abusifs. Il faut aussi stabiliser le dispositif fiscal lié à l'investissement locatif sur du long terme, et abolir toute forme de discrimination et de péréquation entre le logement social, l'accession abordable et la vente de logements sur le marché libre, en réformant le poids fiscal lié à l'acquisition d'un logement neuf qui est de très loin le plus élevé tous les pays de l'Union européenne ».

Montpellier VS Toulouse

Sur l'année 2015, 11 560 logements ont été mis en vente sur la nouvelle grande région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées (soit 12 % des mises en vente en France) et 11 000 logements vendus.

Au premier trimestre 2016 (par rapport au 1er trimestre 2015), le marché immobilier sur les deux capitales régionales a évolué diversement : les réservations nettes ont chuté de 22 % à Montpellier (411) et augmenté de 27 % à Toulouse (738), les mises en vente ont baissé de 16 % à Montpellier et augmenté de 75 % à Toulouse. Quant au prix moyen au m2, il s'établit à 4 055 € à Montpellier (- 1 %) et 3 664 € (+ 4 %).

Sources : Observatoire FPI - Adéquation

Cécile Chaigneau

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