Logements neufs : les prix grimpent au 3e trimestre 2016

Selon les chiffres publiés le 25 novembre, les promoteurs immobiliers pointent un 3e trimestre en demi-teinte, avec une hausse significative des prix moyen au m2. Mais le retour des propriétaires occupants se confirme sur le marché régional.
Cécile Chaigneau

« Les deux premiers trimestres de 2016 ont été marqués par un déficit de mises en commercialisation et d'autorisations de permis de construire. Résultat, le 3e trimestre en fait les frais et on constate une augmentation des prix. »

Ainsi se résume le propos de Xavier Bringer, président de la Fédération de la promotion immobilière Languedoc-Roussillon (FPI-LR) le 25 novembre, lors de sa traditionnelle conférence de presse sur les résultats de la promotion immobilière en région, qui ajoute que l'année 2016 sera sensiblement sur les mêmes chiffres que 2015 mais que les promoteurs « auraient pu faire 30 % de plus ».

Les résultats ne sont cependant pas que négatifs : la délivrance des permis de construire, toujours trop faible, permet néanmoins de rattraper le retard sur l'offre commerciale, le niveau de ventes confirme le retour du dynamisme sur les marchés immobiliers, et l'achat en résidence principale retrouve un nouvel engouement, notamment du fait du PTZ renforcé et des taux d'intérêt bas.

Diversités de résultats selon la ville

 « Les stocks sont encore un peu justes, 10 mois, ce qui risque de favoriser une augmentation des prix », pointe Xavier Bringer.

Le 3e trimestre 2016 a donc enregistré 1 358 ventes en Languedoc-Roussillon, soit une augmentation de 17 % (vs T3 2015). La progression est de 21 % sur la région de Montpellier (931 ventes) et de 29 % sur la Métropole de Montpellier (869 ventes), et même de 37 % sur la seule Ville de Montpellier (440 ventes). Sur les autres villes, l'évolution du 3e trimestre est de + 78 % sur la région de Béziers (« un marché qui ne s'est jamais arrêté, en réalité, et qui se porte plutôt bien », observe Xavier Bringer), mais de - 42 % sur la région de Sète, de - 61 % sur la région de Nîmes, et de - 32 % sur la région de Perpignan.

Le vrai retour des propriétaires occupants

Fait notable, les ventes à propriétaires occupants progressent de 25 % (578 ventes), quand celles à investisseurs locatifs augmentent de 12 % (867 ventes). Sur la métropole montpelliéraine, les premières augmentent de 31 % (282 ventes) et les secondes de 29 % (587 ventes).

« On est quasiment la seule région à vraiment avoir équilibré l'investissement locatif et la résidence principale, fait observer Xavier Bringer. On avait déjà bien progressé sur les ventes à propriétaires occupants dès 2015, soit un an plus tôt qu'ailleurs en France, ce qui fait qu'on aura deux bonnes années consécutives. »

Sur l'aire urbaine toulousaine, les ventes ont augmenté de 14 % (vs T3 2015), avec une stabilité des ventes à investisseurs (+ 2 %, 1 143 unités) et une forte progression des ventes à propriétaires occupants (+ 65 %, 433 unités).

En Languedoc-Roussillon, les 1 803 mises en vente du 3e trimestre révèlent une augmentation de 59 % (vs T3 2015), et même de 125 % sur la métropole montpelliéraine (960 unités). Les mises en vente sur l'aire toulousaine progressent de 32 %, avec 1 653 lancements commerciaux.

4 108 €/m2 à Montpellier

Ce qui restera le fait marquant de ce 3e trimestre, c'est donc bien la hausse du prix moyen, qui monte à 3 660 €/m2, soit + 6,1 % sur le Languedoc-Roussillon. Il est de 3 872 €/m2 en région de Montpellier (+ 3,2 %), 3 875 €/m2 à Montpellier Méditerranée Métropole (+ 3,8 %), 4 108 €/m2 sur la Ville de Montpellier (+ 5,6 %), 3 008 €/m2 en région de Béziers (+ 9,2 %), 3 441 €/m2 en région de Sète (+ 18,1 %), 3 432 €/m2 en région de Nîmes (+ 12 %), et 3 306 €/m2 en région de Perpignan (+ 10,6 %). Seul le prix moyen sur la région de Narbonne est stable, à 2 986 €/m2 (+ 0,2 %).

« On n'a pas intérêt à ce que les prix augmentent trop car on se coupe d'une partie de la clientèle », souligne Rémy de Lecubarri, le dirigeant de Corim Promotion.

Sur l'aire urbaine toulousaine, la hausse a été moindre, + 2,3 %, et le prix moyen se fixe à 3 442 €/m2.

« Les premiers échos des candidats à la présidentielle affichent, avec une quasi certitude, une stabilité générale du secteur du logement avec le maintien des dispositifs à l'investissement locatif ou à l'achat d'une résidence principale. Le 4e trimestre devrait être plus serein », prophétise Xavier Bringer.

 Source : Adéquation.

Cécile Chaigneau

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