Plan logement : les promoteurs de Montpellier satisfaits

Semaine chargée pour les professionnels de la construction à Montpellier. Le 17e Salon de l'Immobilier se tient du 22 au 24 septembre. Un rendez-vous pour tout le secteur, alors même que le gouvernement vient d'annoncer les mesures de son Plan logement.
Le Salon de l'Immobilier de Montpellier automne 2017 rassemble 110 exposants et 6 000 visiteurs sur trois jours

Le Salon de l'Immobilier de Montpellier automne 2017 (au parc des expositions de Pérols), rassemble 110 exposants et 6 000 visiteurs sur trois jours (du 22 au 24 septembre). Objectif Languedoc-Roussillon a profité de cet événement pour recueillir les réactions des professionnels suite aux annonces du gouvernement sur le logement.

Un climat de confiance

Max Lévita, vice-président de Montpellier Méditerranée Métropole délégué aux Finances, plaisante un peu lors de l'inauguration ce 17e Salon. "Personne ne m'a dit du mal de ces mesures, c'est extraordinaire." Il est vrai que les professionnels du secteur semblent globalement satisfaits des annonces gouvernementales (Pinel et PTZ reconduits sur 4 ans et dispositions fiscales).

Les promoteurs montpelliérains en sont les premiers bénéficiaires car ils évoluent dans un secteur tendu. Les perspectives sont plus nuancées pour les villes plus petites de la région, dont certaines sont sorties des dispositifs Pinel et PTZ (prêt à taux 0).

Xavier Bringer, président de la Fédération des Promoteurs Immobiliers d'Occitanie Méditerranée : "Nous avons travaillé ce plan avec le gouvernement et il est positif sur plusieurs points. Le dispositif Pinel et le PTZ  sont reconduits (sur quatre ans) dans les zones tendues où nous devons construire des logements. Si les aides au logement neufs s'arrêtent dans les zones « détendues », l'aide à la réhabilitation (ANAH) va être amplifiée. C'est un plan équilibré dans une atmosphère générale de métropolisation. Mais il faut réfléchir à l'accompagnement de villes comme Béziers et Narbonne (classées en zone B2, NDLR), afin que l'arrêt du dispositif ne soit pas trop rapide et qu'il n'y est pas de blocages de chantiers. Dernier point, le dispositif fiscal important sur la détaxation des terrains à bâtir : 100 % d'abattement de la plus-value pour du logement social, 85 % pour du logement intermédiaire et 70 % pour du libre. Nous attendons un choc de l'offre et une baisse des loyers sans pour autant augmenter les prix de vente."

Thierry Aznar, président d'Helenis : "Nous sommes satisfaits car nous avons une visibilité sur quatre ans. Il nous manque encore quelques détails, mais globalement les promoteurs s'en sortent bien à Montpellier. Pour les collectivités et les professionnels autour de villes comme Béziers ou Narbonne, c'est un méchant coup. On peut le regretter car il y aura une baisse de l'attractivité. C'est un phénomène qui va accentuer la métropolisation."

Jean-François Gapillout, directeur général à Montpellier de Pitch Promotion : "Ce plan permet une stabilisation et une vision à moyen terme. Je regrette pourtant les zones sorties des dispositifs, il y a un risque d'inflation et un déséquilibre qui se mettra en place. Les augmentations de prix ne sont pas sans limite et on a besoin de zones tampons. Il y avait de la demande sur des zones B2 et on supprime ainsi une offre accessible. Sur la vente de terrains à bâtir, je reste circonspect car les promoteurs payaient déjà un prix fort. Peut être va-t-on gagner sur le délai de mise à disposition des terrains."

Christophe Pérez, directeur général du groupe SERM-SAAM : "Sur la Métropole, nous sommes très satisfaits des dispositions prises par le gouvernement. Le maintien des mesures fiscales permet la poursuite de notre dynamique de construction. On l'aurait fait quand même, mais cela apporte plus de sérénité. Le secteur de la construction représente de l'emploi et la Métropole avance sur des projets comme Ode à la mer (275 M€) ou la ZAC République de Montpellier qui va démarrer en 2018."

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Commentaire 1
à écrit le 23/09/2017 à 8:42
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Dans ma résidence de 1970 à saint eloi : plus de 650€/mois hors charge le deux pièces de 40m2 dans le jus ... Alors que la moitié de la ville est au SMIC. J'adore. Moi j'ai eu la chance de louer le même appartement 480 depuis 2013, mon proprio n'atte...

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