Marcoule : un 60e anniversaire entre projets et prudence

Le plus grand pôle industriel régional (5 000 emplois), qui fêtera cette année son 60e anniversaire, héberge notamment le CEA, Areva Melox, et Socodéi, une filiale d'EDF. Ils viennent de présenter un bilan 2014 et des perspectives 2015 contrastées, tout en maintenant leur effort d'investissement.
Contrôle de crayons MOX à Areva Melox

Le site nucléaire de Marcoule (Gard) fêtera cette année ses 60 ans. Un âge qui, en 2015, sera synonyme de conquête, ou de reconquête, pour les unités industrielles qui le composent. Exprimés mardi 20 janvier lors des vœux, ces souhaits recouvrent une teneur particulière pour chacun des acteurs.

Avec 1 500 salariés, le CEA est le principal employeur de Marcoule. Il a, en 2014, engagé les deux enquêtes publiques concernant le démantèlement du réacteur Phenix (arrêté en 2009), et la création de l'installation d'entreposage Diadem, qui permettra de contenir des déchets issus du démantèlement avant leur envoi en stockage à l'Andra.

« Ces projets sont très importants pour le tissu industriel de Marcoule puisqu'ils représentent à eux deux de l'ordre de 800 millions d'euros de commandes, sur de nombreuses années », rappelle Philippe Guiberteau, directeur du CEA Marcoule.

En outre, le site gardois va accueillir l'installation d'une nouvelle activité de recherche sur le combustible Mox. À l'horizon 2017, ce nouveau labo accueillera 23 ETP supplémentaires en provenance de Cadarache.

Nouveau contrat pour Areva Melox

Areva Melox, premier producteur mondial de Mox (780 salariés), a réalisé une année 2014 en progression avec 134 tonnes sorties de ses lignes. L'année en cours sera, elle, marquée par la fin de la production de combustible pour les réacteurs allemands, le pays ayant décidé de fermer ses centrales nucléaires d'ici à 2022. Jean-Marc Ligney, DG d'Areva Melox, se veut cependant positif.

« Nous venons de renouveler un contrat avec EPZ, un client néerlandais. Nous nous tenons également prêts pour la fabrication de combustibles à l'attention de nos clients japonais, ou d'autres clients », souligne-t-il.

Ainsi Areva Melox continuera-t-elle d'investir 15 M€ cette année sur le site, principalement auprès d'entreprises locales.

Du côté de Socodéi (230 salariés, groupe EDF), dédié au traitement de déchets faiblement radioactifs, 2015 devrait être marqué du sceau du renouveau puisque l'usine, victime de l'explosion d'un four (ayant entraîné la mort d'un salarié en 2011), doit dans les semaines à venir redémarrer ce même four. Le site est dans l'attente du feu vert de l'autorité de sûreté nucléaire.

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