AVdef se recentre sur l'entraînement des forces armées

Annoncée comme mise en vente en 2014, AVdef sera finalement maintenue par ses actionnaires, tout en stoppant son activité de transport public. Recentrée sur le travail aérien, la compagnie gardoise repart à la chasse aux contrats, dont un (73,6 M€) signé en juin avec l'armée.
AVdef se recentre sur le travail aérien

Aviation Defense Service (AVdef) continuera à voler. La compagnie aérienne, située sur la zone aéroportuaire Nîmes-Arles-Camargue à Saint-Gilles (30), est contrôlée à 45 % par l'Australien Cobham et à 55 % par le Français Pentastar (filiale commune à Airbus Defence & Space et à DCI). Présentée comme mise en vente par Airbus en 2014, elle sera maintenue sur la volonté de ses actionnaires Cobham et DCI, tout en étant recentrée sur son cœur de métier, l'entraînement des forces armées, et délestée des autres fonctions jugées déficitaires.

Toujours plongée dans une démarche visant à redéfinir sa stratégie, AVdef a en effet officiellement abandonné son autre activité, le transport public, depuis le 1er avril 2015. La compagnie va privilégier la modification d'avions (remorquage de cible, brouillage radar, etc.). Elle dispose pour cela d'un bureau d'étude "capable d'intégrer tout type de capteur sur tout type d'avion", selon le P-dg, Laurent Blattner. De même, elle va s'orienter vers la mise à disposition d'avions pour la marine, et d'avions de surveillance, à destination militaire ou non (surveillance du feu, etc.).

"Dans un contexte marqué par des forces armées en diminution, la montée en puissance de la simulation numérique, et une flotte d'appareils vieillissante, il devenait nécessaire de redéfinir la stratégie d'AVdef en nous recentrant sur le travail aérien, en partenariat avec les propriétaires de la compagnie", confirme Laurent Blattner.

Une flotte bientôt renouvelée ?

S'agissant de la modernisation de ses outils, AVdef réfléchit à investir sur une nouvelle flotte d'avions légers, sans préciser le montant de cet investissement. "Tout dépendra du nombre de missions qui nous seront confiées", précise Laurent Blattner.

À ce titre, l'appel d'offres remporté en juin, et visant à assurer la "fourniture d'heures de vol d'aéronef pour assurer des essais de matériels et l'entrainement des formations du ministère de la Défense" pourrait s'avérer de bon augure. Sur un montant global de 124 M€, AVdef a décroché, face à son concurrent SECAPEM, un lot d'une valeur nominale de 73,6 M€ sur sept ans.

Laurent Blattner indique qu'AVdef s'est, par ailleurs, déjà positionnée sur d'autres appels d'offre concernant les avions de surveillance. Les résultats devraient être connus dans le courant de l'hiver.

AVdef, qui dispose d'un établissement à Lorient (56) en plus de son siège gardois, emploie 42 personnes et développe un chiffre d'affaires de 10 M€.

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