Eliis brave les incertitudes du marché pétrolier

Alors que le marché est touché par la chute du prix du baril, Eliis, qui a créé un outil d'aide au diagnostic, surperforme depuis le début 2016. La PME héraultaise a engrangé 1,3 M€ de contrats en un trimestre et va créer plusieurs filiales, après une 1e implantation en Amérique en 2015.
L'outil d'Eliis peut remonter le temps géologique sur plusieurs millions d'années

Eliis, société créée en 2007 à Castelnau-le-Lez (34), met à profit les années passées à développer son système d'aide au diagnostic pour les géologues dans le marché pétrolier : l'entreprise indique qu'elle a signé quatre nouveaux clients, qu'elle est référencée pour de nouvelles évaluations auprès de quatre autre compagnies, et qu'elle a engrangé 1,3 M€ de licences de son produit vendues sur le seul premier trimestre.

Évolution des métiers

De même, sa filiale américaine, créée en 2015, s'achemine vers un chiffre d'affaires de 250 000 $ en 2016, contre 100 000 $ l'an passé. Pour le co-fondateur d'Ellis, ce sont les incertitudes pesant actuellement sur le marché pétrolier qui poussent les majors à se tourner vers des outils d'aide à la décision, susceptibles de sécuriser leur process d'investissement.

"Notre produit, Paleoscan, permet d'augmenter la résolution des images et donc facilite une meilleure compréhension des strates souterraines : en d'autres termes, il réduit la marge d'erreur, explique Sébastien Lacaze, co-fondateur d'Eliis. Aujourd'hui, le marché souffre d'un contexte géopolitique incertain et d'une surproduction de gaz de schiste aux États-Unis. On assiste donc à un recul du métier de l'exploration pétrolière, au bénéfice des nouvelles technologies comme la nôtre."

Expansion internationale

Paleoscan permettant de comprendre la structure des "réservoirs géologiques" conventionnels, qui stockent de l'huile ou du gaz, le portefeuille d'Eliis compte aussi bien des pétroliers (une trentaine de références) que des compagnies gazières, telles que Engie, ENI, British Gas, etc. La société travaille, sans surprise, "à 98 % à l'international".

Après sa filiale aux États-Unis, Eliis veut prendre pied dans d'autres zones du globe "pour se rapprocher des clients", selon Sébastien Lacaze : les démarches sont bien avancées en direct en Australie et en Malaisie, où Eliis est en contact avec le géant Petronas, alors que la société préfère passer par des distributeurs pour le Moyen-Orient.

Eliis emploie 18 salariés, et a réalisé un chiffre d'affaires de 3,1 M€ en 2015, qu'elle ambitionne de porter à 5 M€ en deux ans.

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