boostHEAT quitte la région et s'installe à Vénissieux

Née à Alès (30) en 2011, puis implantée à Nîmes (30), la société conceptrice d'une chaudière à très haut rendement a officialisé un accord avec Bosch, le 5 juillet, pour reprendre son site de Vénissieux (69). boostHEAT conserve toutefois son unité R&D de Ramonville (31), dont les effectifs pourraient doubler d'ici la fin 2018.
La chaudière innovante de boostHEAT, présentée pour la 1ère fois sur le salon Bâtimat 2015

Après l'annonce faite par le P-dg de Bosch France en juin, boostHEAT confirme, le 5 juillet, qu'elle déménagera à Vénissieux (69) dès la rentrée 2016. L'accord que la société gardoise, conceptrice d'une chaudière thermodynamique à très haut rendement, vient de signer avec l'équipementier allemand porte sur la reprise et la rénovation de deux bâtiments jusqu'ici dédiés à la production de composants diesel, et sur le reclassement d'une partie des équipes en place.

50 collaborateurs repris

Contactée par Objectif Languedoc-Roussillon, la direction de boostHEAT confirme qu'elle investira 3 M€ sur le site de Vénissieux pour l'adapter et y implanter ses propres outils de production d'ici la fin 2017. Le recrutement portera d'abord sur une cinquantaine de salariés d'ici 2018, même si Luc Jacquet et Jean-Marc Joffroy, co-fondateurs de boostHEAT, ont déjà évoqué, en juin, le cap de 400 salariés à l'horizon 2020.

"Ce qui a fait la différence en faveur de Vénissieux, c'est la présence d'équipes qui travaillent déjà sur des composants de moteur diesel, qui ont donc une expérience industrielle de plusieurs dizaines d'années et que nous pourrons embaucher une fois qu'elles auront terminé leur contrat avec Bosch, souligne Luc Jacquet. Il y a une grande différence entre ce cas de figure et le lancement d'une activité industrielle où toute l'équipe reste à créer."

Les options de Nîmes et Castelnaudary abandonnées

En effet, boostHEAT a été créée en 2011 à Alès (30) par Luc Jacquet et Jean-Marc Joffroy, deux ingénieurs belges, avant de déménager à Nîmes (30). Après sept années de R&D au total, la perspective de l'industrialisation de son process a conduit boostHEAT à rechercher plusieurs sites potentiels en France, dont trois en Occitanie, à Nîmes, Castelnaudary (11) et Toulouse (31).

"La région de Lyon est hautement focalisée sur l'industrie du chauffage et de la climatisation, qui constitue un écosystème dont nous avons besoin pour lancer notre industrialisation, observe Luc Jacquet. De l'autre côté, l'installation sur le site de Nîmes ou de Castelnaudary supposait de partir d'un terrain nu, et de construire une usine pendant douze à dix-huit mois, ce qui nous emmenait sur des délais très longs."

Autre raison invoquée par boostHEAT : le montage financier envisagé pour une implantation en région Occitanie (lever entre 20 et 25 M€ lors d'une introduction en bourse pour construire l'usine) a été abandonné en raison d'un contexte défavorable. "Nous étions prêts à réaliser cette introduction en juin 2015, mais la crise grecque et d'autres facteurs ont rendu le marché peu réceptif à ce type de projet", poursuit Kuc Jacquet.

Par conséquent, boostHEAT fermera son siège de Nîmes (dix collaborateurs) et le déménagera à Vénissieux dans le courant du mois de septembre. En revanche, la société conserve son unité de R&D installée à Ramonville (31), et compte porter ses effectifs de 20 à 30 ou 40 personnes d'ici 2018.

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