Le redémarrage est plus lent qu'escompté par la filière, mais par petites touches, le Japon relance ses centrales nucléaires mises à l'arrêt depuis la catastrophe de Fukushima, en mars 2011. Mi-août, le réacteur n°3 de la centrale d'Ikata exploitée par l'électricien Shikoku Electric Power a été relancé.
Une première depuis Fukushima
Ce réacteur est le premier chargé en combustible Mox - un mélange d'uranium appauvri et de plutonium - fabriqué au sein de l'usine Areva Melox de Marcoule (30) à redémarrer depuis la submersion par un tsunami de la centrale Fukushima-Daiichi, par ailleurs cliente d'Areva Melox.
"Ce redémarrage est une bonne nouvelle mais il n'entraîne pas d'impact immédiat sur la production car cette centrale avait été livrée en Mox peu avant son arrêt", explique-t-on en interne.
Un marché clef
Le redémarrage effectif d'un réacteur au Mox est toutefois reçu avec satisfaction car depuis trois ans, la presse japonaise se fait régulièrement l'écho de redémarrages sans toutefois aboutir à des fonctionnement pérennes. Ainsi, les réacteurs des centrales de Sendai et Takahama, relancés en début d'année, ont été mis à l'arrêt pour cause de recours judiciaires déposés à l'encontre de ces redémarrages.
Pour Areva Melox, le marché japonais est important. L'industriel français y compte sept clients. L'Archipel constitue un marché clef après la France et l'Allemagne, pays qui arrêtera son dernier réacteur en 2022, et pour lequel l'unité de fabrication de Marcoule stoppe cette année la fabrication de Mox. Parce que le Japon possède le troisième parc nucléaire mondial, cette situation pèse sur le cours des combustibles qui sont aujourd'hui au plus bas.
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