Bio-UV vend sa filiale américaine et accélère sur les eaux de ballast

La PME lunelloise (traitement des eaux par UV) a annoncé le 9 septembre avoir cédé sa filiale américaine Delta UV. Bio-UV veut centrer sa nouvelle stratégie sur ses marchés traditionnels et sur le traitement des eaux de ballast, qui va désormais s’imposer partout dans le monde.
Cécile Chaigneau
C. Ceresola (ingénieure) et B. Gillmann (P-dg) ont développé le procédé Bio Sea après 2 ans de R&D

Bio-UV, spécialiste du traitement des eaux par ultraviolets, a décidé de céder sa filiale américaine, acquise en 2006, et positionnée sur le traitement UV pour piscines et spas privés. Cette vente, signée le 8 août dernier, a été rendue publique le 9 septembre.

« Nous conservons un partenariat croisé de fabrication et de distribution avec l'acquéreur Neptune Benson/Evoqua Group », précise Benoît Gillmann, le dirigeant de Bio-UV, qui annonce une stratégie qui va se poursuivre sur le marché du traitement des piscines privées et publiques, mais aussi s'intensifier sur les marchés du traitement de l'eau potable, des eaux usées, de la réutilisation des eaux usées traitées ("reuse"), de l'aquaculture, etc. « des marchés très stratégiques à fort potentiel de développement dans le monde entier ».

« Cela se traduira par plus de moyens à l'export, le recrutement de commerciaux, peut-être des joint-ventures ou l'ouverture de bureaux comme Asie par exemple. »

« Trois ans qu'on l'attendait »

Mais le dirigeant pointe une autre activité qui pourrait permettre à la PME lunelloise de faire un bond significatif en avant.

« Hier a eu lieu la ratification de la Convention internationale pour le contrôle et la gestion des eaux de ballast et sédiments des navires, déclare Benoît Gillmann. Trois ans qu'on l'attend ! On a investi 6 M€ en R&D sur six ans. Nous allons donc être certifiés et nous serons les seuls en France à pouvoir commercialiser sur ce marché. Nos concurrents sont européens, asiatiques ou américains. »

Les fonds dégagés par la cession de la filiale américaine permettront donc de futurs investissements nécessaires sur Bio-Sea, son procédé de décontamination d'eau de ballast, en termes technologiques et de certification pour ce marché.

50 000 à 70 000 bateaux à équiper

« Nous avons encore 1,5 M€ à investir en 2017 pour avoir certification américaine, qui est différente du reste du monde... On est sur un marché mondial de 15 Mds€. Ce qui signifie que dans les 5 ans, je peux tripler mon chiffre d'affaires (CA 2015 consolidé : 12 M€, dont 75 % à l'export - NDLR) pour monter à 40 M€. La montée en puissance de cette obligation va prendre un an, au fur et à mesure de l'entrée en cale sèche des bateaux pour les visites de contrôle. Il y a entre 50 000 et 70 000 bateaux à équiper ! »

Le dirigeant assure que la PME pourrait alors avoir besoin de recruter 30 salariés supplémentaires, essentiellement en production.

Cécile Chaigneau

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