Le vent de la croissance souffle dans les voiles du groupe Altrad. En congrès annuel à la Grande-Motte (34), du lundi 19 au mercredi 21 décembre, l'entreprise présentera à ses cadres des résultats financiers, comme chaque année, revus à la hausse avec un chiffre de 2,31 Mds €, contre 1,86 Md € en 2015, et un résultat avant impôts de 323 M€.
Évolution du business model
Cette performance est notamment la conséquence du rachat, début 2016, de l'entreprise iséroise Prezioso. Avec cette reprise, le groupe, jusqu'ici leader dans la conception et la vente d'échafaudages et de bétonnières, a confirmé le virage entrepris dans le secteur des services à l'industrie pétrolière et nucléaire (isolation et peinture, notamment).
"Ce secteur représente les trois quarts de notre chiffre d'affaires en 2016 contre les deux tiers l'an dernier", explique Ludovic Lopez, directeur du contrôle de gestion au sein d'Altrad.
Ainsi, le groupe a, en deux ans à peine, changé de business model puisque la part représentée par les services en 2013 était largement minoritaire dans son activité. Donnée flagrante : le CA développé par Altrad en 2016 dans les services (1,68 Md€) équivaut quasiment à la totalité du CA 2015 du groupe (1,86 Md€), toute activité confondues.
"Le service représente un champ de développement très important. Les possibilités en Europe, mais aussi sur d'autres continents, sont énormes. Il y aurait du sens pour nous à développer une activité dans le nettoyage", confirme d'ailleurs Mohed Altrad, président-fondateur du groupe qui porte son nom.
Nouveaux débouchés à l'export
Côté international, les rachats de Prezioso, en 2016, et Hertel, en 2015, permettent à l'entreprise d'être présente dans des pays où elle n'était jusqu'ici pas active. Ainsi, elle vient de remporter un marché à 20M€ au Qatar dans une raffinerie cogérée par Shell.
En outre, Mohed Altrad souhaite soigner l'image de son groupe en Angleterre avec la reprise du club de rugby de Gloucester (8e du championnat).
"La Grande-Bretagne est notre plus important marché avec 600 M€ d'activités, mais notre notoriété n'y est pas suffisante", juge celui qui est également président du Montpellier Héarult Rugby (2e du Top14).
Dans l'attente d'une réponse de l'EPCR, instance européenne du rugby, à ce sujet, l'entrepreneur mondial EY de l'année 2015, précise qu'il investira, si les autorités du rugby lui en donne l'autorisation, à titre personnel, dans cette aventure.
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