Les armateurs séduits par la technologie de Bio-UV

Le super paquebot Meraviglia a été baptisé, le 3 juin, au Havre. Propriété du groupe italo-suisse MSC, il est équipé d'un système de traitement d'eaux de ballast conçu par le Lunellois Bio-UV, qui accélère les signatures de grands armateurs depuis quelques mois. Ce segment va passer de 5 à 8 M€ dans le porte-feuille clients de l'Héraultais d'ici la fin 2018.
Plus grand paquebot (5 800 passagers) jamais construit par un armateur européen, le Meraviglia est équipé d'un système de traitement d'eaux de ballast conçu par Bio-UV

Baptisé le 3 juin dans le port du Havre en présence de l'actrice Sophia Loren, le Meraviglia, plus gros paquebot jamais construit par un armateur européen (le groupe italo-suisse MSC), est équipé d'une technologie de traitements d'eaux de ballast, "Bio-Sea", conçue et commercialisée par le société lunelloise Bio-UV. Ces systèmes ayant été rendus obligatoires depuis l'adoption définitive par l'organisation maritime internationale (IMO), en septembre 2016, d'une convention internationale ad hoc, la PME héraultaise accumule les contrats avec les armateurs et les chantiers navals se mettant en conformité.

Des commandes en hausse

Disposant elle-même de la certification IMO depuis 2013, Bio-UV a déjà vendu ses systèmes Bio-Sea à plusieurs armateurs, dont le nombre a continué d'augmenter ces derniers mois : outre le groupe MSC, la société lunelloise indique des prises de commande récentes de CMA-CGM, Bourbon, Louis Dreyfus, le chantier naval STX France ou encore la marine hollandaise. De même, Bio-UV est en discussion avec le Danois Maersk, en prévision d'un appel d'offres pour équiper sa flotte (30 navires).

Le volume des ventes de Bio-Sea était de 4 M€ en 2016, et devrait atteindre 5 M€ en 2017, puis 8 M€ l'an prochain, selon les prévisions du président de Bio-UV, Benoit Gillmann.

"Nous prévoyons ensuite un bond significatif à 20 M€ par an à compter de 2019, indique-t-il. En effet, à cette date, une deuxième certification, plus contraignante que celle de l'IMO, aura été adoptée par les États-Unis. Or nous sommes en cours d'homologation pour cette norme aussi, et serons le moment venu l'une des rares sociétés au monde habilitées sur les deux."

Un pôle régional unifié

Créée en 2000, Bio-UV s'est d'abord fait connaître par la production de systèmes de traitement d'eau de piscines par UV. Tout en continuant sur son coeur de métier historique, la société lunelloise (58 salariés, CA 2016*: 10 M€) indique qu'elle progresse sur quatre autres marchés : "le "reuse" (réutilisation d'eaux usées traitées, NDLR), les process industriels, l'aquaculture, et les polluants émergents", énumère Benoit Gillmann.

Le président de Bio-UV, par ailleurs, reste impliqué dans Swelia en tant que président du réseau régional des entreprises (113 adhérents) intervenant dans le cycle de l'eau. Celui-ci fusionnera avec le pôle de compétitivité mondial EAU, basé à Montpellier et présidé par Sylvain Boucher, lors d'une assemblée générale prévue le 28 juin à Baillargues (34).

* : hors activité de Delta UV, sa filiale américaine revendue en septembre 2016.

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