Exavision se développe dans la défense anti-drone

L'entreprise gardoise Exavision annonce qu'elle a été retenue, cet été, dans le consortium associé au projet Hologarde, porté par la DGAC. Elle fournira, en novembre, sa technologie optronique en vue de tester ce futur système de défense anti-drone, et de sa possible industrialisation.
Le système Hologarde, auquel Exavision est associée, déploie une défense anti-drones sur sites sensibles tels que les aéroports

Exavision, fabricant de systèmes optroniques embarqués basé à Milhaud (30), annonce à Objectif Languedoc-Roussillon qu'il a été sélectionné, en juillet 2017, dans le pool de PME associées au programme Hologarde. Ce projet développé par DSNA Services, filiale de la DGAC, vise à concevoir une solution de détection de drone dédiée à tous les sites sensibles, tels que les aéroports, les centrales nucléaires, les sites classés SEVESO, etc.

"La mise en route d'Hologarde passe par une phase de tests, qui débutera en novembre 2017 sur l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, choisi comme site pilote, explique Éric Nascimben, CEO d'Exavision. Nous fournirons la brique optronique de la solution testée, un système d'identification à distance."

À terme, l'objectif de DSNA Services est de passer à l'industrialisation et la commercialisation du produit, y compris à l'international. À cette fin, d'autres bases de démonstration de cette solution anti-drones seront installées, dans les prochains mois, en Amérique du Sud, au Moyen-Orient, en Chine et dans le reste de l'Asie.

Selon une étude publiée en 2016 par l'Agence européenne de la sécurité aérienne, le nombre d'incidents signalés suite à l'utilisation de drones est passé de 606 à 1 400 en un an.

De gros besoins dans la sécurité intérieure

En plus de la défense, l'autre axe de développement d'Exavision se situe sur le marché de la sécurité intérieure. Après un premier appel d'offres du ministère de l'Intérieur remporté pour la période 2011-2017, le Gardois a déjà fourni 2 500 caméras-piétons à la Police et la Gendarmerie nationales.

"Au vu des difficultés d'intervention de plus en plus grandes en milieu urbain, la loi sur les critères techniques et d'utilisation de ces caméras a été modifiée fin 2016, indique Éric Nascimben. Elle concerne les structures qui doivent s'équiper - telles que la Police nationale, la SNCF, la RATP, etc. -, mais aussi les entreprises chargées du contrôle et de la maintenance de ces systèmes."

En l'occurrence, un nouvel appel d'offres a été lancé pour 2018-2022 par la Police et la Gendarmerie et porte cette fois sur la fourniture de 10 000 caméras. Exavision candidate et espère figurer parmi les lauréats, qui seront connus d'ici la fin 2017.

Exavision emploie 25 salariés et a réalisé un chiffre d'affaires de 6 M€ en 2016, au même niveau qu'en 2015. Elle anticipe une progression de 10 à 15 % à court terme.

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