Symétrie : deux hexapodes pour la Marine nationale

Le 23 novembre, l’entreprise nîmoise spécialisée dans la métrologie dimensionnelle annonce qu’elle a livré à l’industriel français Naval Group, partenaire de la Marine nationale, deux hexapodes pour équiper des simulateurs sur les bases navales de Toulon et Brest.
Cécile Chaigneau

Le groupe industriel français Naval Group (ex-DCNS, Direction des constructions navales, détenue à près de 63 % par l'État français), est spécialisé dans l'industrie navale de défense. Il conçoit et entretient des navires de surface et des sous-marins de haute technologie.

Dans le cadre du programme SIMDAV (simulateurs de défense à vue), la Direction générale de l'Armement (DGA*) a souhaité remplacer ses équipements de simulation sur les bases navales de Toulon et de Brest.

Ces équipements concourent à former et entraîner, à terre, les équipes de défense à vue. Les personnels de ces navires sont en effet confrontés à de potentielles menaces dites « non conventionnelles », telles que des jet-ski ou des embarcations-suicide (drones ou embarcations télécommandées).

Vedette rapide ou grande frégate

Naval Group a choisi d'équiper les simulateurs d'hexapodes conçus par Symétrie, entreprise nîmoise spécialisée dans les hexapodes de positionnement de haute précision, de façon à simuler de façon réaliste les mouvements du pont d'un navire de surface et les diverses situations que les équipages pourraient rencontrer.

« Nos hexapodes permettent de mettre la plate-forme en mouvement de façon plus réaliste, explique Olivier Lapierre, le dirigeant de Symétrie. Auparavant, elle fonctionnait sur deux axes de rotation seulement, avec une faible vitesse de mouvement. Avec ces hexapodes, on reproduit la houle suivant les six degrés de liberté, on peut simuler tous les état de mers, et on reproduit des mouvements de mer différents selon que l'on est sur une embarcation de type vedette rapide ou grande frégate. »

La plate-forme mobile de ces hexapodes, d'un diamètre très important de 6 mètres, permet d'accueillir les marins en entraînement ainsi que le matériel utilisé habituellement par les équipes de défense à vue, soit « environ 4 tonnes », précise Olivier Lapierre.

L'hexapode équipant le système de simulation de la base navale de Toulon a été livré il y a un an, et celui de la base navale de Brest il y a six mois.

« Ce contrat est la continuité de notre développement dans les simulateur de sous-marin, déjà avec Naval Group. C'est donc notre 2e gros marché dans la défense avec cet industriel. Et nous nous projetons sur le marché australien à horizon deux ou trois ans, puisque Naval Group y a remporté un marché de plusieurs sous-marins. »

Bientôt 50 % à l'export

Symétrie terminera l'année sur un chiffre d'affaires de 4,5 M€, « dont presque 50 % à l'export », se réjouit Olivier Lapierre. L'entreprise compte désormais 25 salariés.

Il y a un an, elle a démarré un Lab'com avec l'Université de Montpellier, c'est à dire un programme de recherche avec le LIRMM, portant sur un système de positionnement de très haute précision améliorer les performances des hexapodes.

* Direction du ministère français des Armées ayant pour mission de préparer l'avenir des systèmes de défense français et d'équiper les forces armées françaises

Cécile Chaigneau

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