Les équipes de Montpellier Méditerranée Métropole (M3M) ont été auditionnées le 19 mars, et la bonne nouvelle est tombée dès le lendemain : la collectivité est bien sélectionnée comme opérateur local chargé de déployer le Pass French Tech. Ce dispositif, initié en mars 2014 par la Direction générale de la compétitivité (DCIS), a d'abord été placé en phase de test en Île-de-France et en Aquitaine, avant une seconde phase d'extension auprès des métropoles labellisées French Tech l'automne dernier.

Le Pass French Tech vise à accompagner la croissance des entreprises du secteur numérique en leur proposant un service premium sur différents critères : suivi personnalisé, agilité, accès au financement, développement à l'international...  Ces actions seront elles-mêmes assurées par les acteurs publics nationaux associés à la French Tech (bpifrance, Ubifrance, Coface, Institut national de la propriété intellectuelle), ainsi que l'AFIC (Association française des investisseurs pour la croissance).

"Le Pass French Tech est un label accordé aux entreprises en hyper-croissance, qui présentent un fort potentiel de développement, commente Laurent Cambus, délégué innovation régional au sein de bpifrance. Celles-ci devront exprimer des souhaits de croissance d'activité, qui seront évalués en fonction de divers critères tels que la croissance du chiffre d'affaires, ou la rentabilité. Ces critères sont très sélectifs, et ne feront pas l'objet d'une adaptation ou d'une déclinaison locales."

Trois tranches d'entreprises visées

Trois profils d'entreprises sont donc concernées par cet outil, selon qu'elles réalisent moins de 3 M€ de CA, de 3 à 10 M€ de CA ou de 10 à 50 M€ de CA. Selon le stade de de maturité atteint, elles seront évaluées sur des critères quantitatifs (CA, résultat d'exploitation...) et qualitatifs (modèle économique, stratégie marché...).

Moins d'une dizaine d'entreprises du secteur numérique devraient en bénéficier la première année. Néanmoins, il est déjà prévu d'ouvrir le Pass French Tech à d'autres secteurs d'activités tels que l'industrie, les biotechs ou les medtechs.

"C'est une très belle réussite pour la Métropole car cela donne un outil opérationnel très concret", se réjouit Chantal Marion, vice-présidente de M3M chargée du développement économique, sur sa page Facebook.