Creatom cherche un nouveau modèle économique

Warda Fleury, la gérante de l’agence de communication Creatom, veut remettre les pendules à l’heure : non, son agence ne ferme pas. Si elle ne dément pas une période chahutée économiquement, elle affirme réfléchir à adapter le modèle de son agence aux nouvelles exigences d’un secteur en mutation.
Cécile Chaigneau
Warda Fleury, gérante de l'agence de communication montpelliéraine Creatom.

Warda Fleury, gérante de l'agence de communication montpelliéraine, veut tordre le cou aux rumeurs qui évoquent, dans la presse régionale, la « mise en sommeil » et même la « fermeture » de son entreprise.

Depuis le début de l'année, l'agence a effectué deux licenciements économiques et n'a pas renouvelé un CDD. Mais la dirigeante remet les pendules à l'heure : tout en confirmant une période difficile d'un point de vue économique, elle évoque une période de réflexion, engagée sur quelques mois, le temps d'élaborer une nouvelle stratégie de positionnement.

« On ralentit la production de l'agence, mais non, Creatom ne ferme pas !, se fâche-t-elle.  Ces cinq dernières années ont été très dures pour les agences de communication, et fin 2015, nous avons perdu un gros client, Kaufman & Broad. Ce qui nous a obligé à réduire la voilure...  Le marché n'arrête pas de muter, notamment depuis l'avènement du numérique. Aujourd'hui, pour être une agence 360°, il faut être 30 personnes car notre métier s'hyper-spécialise. Quand vous êtes patron d'une agence, où le Saint Graal est le conseil et la créativité, et que vous commencez à parler rentabilité à un créatif, c'est qu'il y a un problème. Et urgence à muter. »

Chef d'orchestre

L'agence affiche parmi ses références clients Royal Canin, la Ville d'Agde, la Communauté de communes du Grand Orb, le promoteur immobilier Pragma ou le confiseur régional Auzier Chabernac.

Les dernières publications sur l'entreprise font état d'un chiffre d'affaires de 2,9 M€ sur l'année 2013. Interrogée sur les résultats plus récents et les effectifs actuels de Creatom, la dirigeante invoque une préférence pour la discrétion. Et s'en tient aux perspectives de son agence.

« Je crois aux intelligences libres et donc à une agence "chef d'orchestre" qui saurait définir un projet et aller chercher des compétences très pointues chez des prestataires : event-planer, community manager spécialisé sur un domaine, développeur, blogueur, etc. Il faut donc redéfinir la valeur ajoutée de l'agence pour rassurer le client et inspirer la confiance. »

Cécile Chaigneau

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