MAO 2017 : "L'a (rt) venture est au coin de la rue"

Selon Pascale Cayla, directrice de l’agence parisienne L’Art en Direct et modératice du Meeting Art Objectif, organisé le 21 septembre à La Panacée de Montpellier, les projets portés par les villes leur assurent une plus grande visibilité. D’un autre côté, ils profitent aussi aux partenaires et au public. Un nouveau cercle vertueux se crée, ainsi, au cœur même du cadre de vie.

Bien que longtemps jugé trop élitiste et pas très abordable, l'art contemporain investit aujourd'hui à grande échelle les villes. De vraies stratégies sont élaborées afin d'enrichir et de renouveler le cadre de vie par le biais de l'art. Une stratégie gagnante pour tous.

Faire rayonner la ville

Pour les artistes, ce sont de nouveaux créneaux de diffusion, une plus grande visibilité et une opportunité de toucher un public plus large. Pour la ville, c'est un rayonnement national voire international, la possibilité de montrer qu'elle vit et comprend son temps, propice à un facteur de dynamisme, d'innovation et de modernité. Pour les partenaires privés, c'est une opportunité pour nouer des liens différents avec les acteurs du territoire, le grand public et leurs collaborateurs.

Là où ces projets culturels prennent tout leur sens, c'est quand ils réussissent à éclairer, enrichir, accompagner les individus dans une expérience et une démarche auxquels ils ne sont pas habitués, et à calmer un sentiment d'appréhension. L'art contemporain fait partie de ces projets. Faire découvrir ou redécouvrir la ville à l'aide d'opérations artistiques, créer du lien entre les habitants et instaurer une vraie fierté d'appartenance contribuent aux nombreux effets positifs de ces manifestations.

À Bordeaux, dans le quartier Saint-Michel, la présence d'artistes à la Halle des Douves a fédéré les associations riveraines qui étaient divisées sur l'avenir de ce lieu. Également à Bordeaux, une vidéo tournée par l'artiste contemporain Anri Sala a réanimé l'engouement autour d'une ancienne salle de concerts désaffectée du quartier du Grand Parc, qui finira par réouvrir ses portes une année plus tard.

Un triangle vertueux

Même si, parfois, certains professionnels critiquent ces manifestations, notamment sur le coté trop éphémère, trop ludique ou trop spectaculaire, elles créent pourtant un moment d'émotion et de socialisation pour les néophytes et, surtout, mobilisent un nouveau public potentiel pour nos institutions culturelles.

Parmi les clefs de la réussite, il ne faut sous-estimer ni l'importance des médiateurs qui, déployés dans la ville, répondent aux questions et accompagnent le public, ni la collaboration des lieux culturels implantés sur le territoire qui peuvent être un véritable soutien pour porter une parole au long cours.

Quand au triangle vertueux entre société civile, art contemporain et collectivités locales, il s'incarne réellement quand les objectifs et les publics de chacun sont bien identifiés, et que les parties se permettent d'être créatives et innovantes. Pour exemple, en 2014, lors de la Biennale de la Danse à Lyon, le groupe La Poste, visant à impliquer de manière ludique ses salariés pour chacun de ses partenariats culturels, a collaboré avec Dominique Hervieu, directrice artistique de l'événement, qui a inventé une chorégraphie spécifique pour un groupe de postiers et les a invités à participer au défilé devant plus de 250 000 spectateurs. Certains ont tout compris !

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