La mise en route du projet « Cité intelligente », sur le territoire de Montpellier Méditerranée Métropole (3M), a donné lieu à la signature d'accords avec de nombreux partenaires industriels (IBM, Veolia Eau, etc.), technologiques (Synox, Predict Services, etc.) et scientifiques (Université de Montpellier, Idate).
En exploitant une plate-forme collaborative, agrégeant des datas jusqu'ici dispersées, l'objectif était de produire de nouveaux outils dans trois domaines : transport et mobilité multimodale, télérelevés (pour réseaux d'eau), et gestion des risques. Cette phase de collaborations, qui reposait avant tout sur des contrats de recherche, a été signée sur la période 2010-2015.
Une démarche itérative
Cette année, après avoir identifié les fonctionnalités qu'elle entend retenir dans le cadre de « Cité intelligente », M3M en accélère la diffusion sur le terrain. Sur le volet mobilité, un calculateur d'itinéraires en temps réel, issu d'une collaboration entre TAM et Transdev, est entré en phase 2, avec une inauguration en mai dernier.
En matière de télérelévés, un outil pilotant 300 capteurs placés sur les réseaux hydrauliques de l'Écusson, à Montpellier, et de Port Ariane, à Lattes (34), a été transféré à la nouvelle régie publique de l'eau, qui a été mise en route le 1er janvier 2016. Enfin, sur la gestion des risques, la somme des recherches conduites en 1e phase a été intégrée au cahier des charges d'un nouvel outil, en train d'être développé par Egis Eau et Synapse.
« Ce n'est plus un gros projet de R&D, mais une dynamique sur le territoire de la Métropole, sur toute la chaîne de valeur, indique-t-on à la direction du Développement économique et de l'Emploi de M3M. L'autre intérêt, c'est la possibilité pour la Métropole de s'insérer dans différents réseaux comme ceux d'ÉcoCité (la labellisation d'État pour les grands projets d'aménagement urbain durable, dont jouit M3M depuis 2011, NDLR), des ministères ou de la Caisse des dépôts, au titre de l'expertise acquise. »
Parallèlement, d'autres services déjà rentrés en production poursuivent sur leur lancée : sur le nouveau quartier Eurêka, à Castelnau-le-Lez (34), un portail de services connectés en matière de santé a été lancé en avril ; sur l'îlot La Mantilla, à Montpellier, un démonstrateur (1 000 capteurs) a été installé pour monitorer la consommation énergétique des habitants, mais aussi collecter des données sur la météo, l'occupation du parking sous-terrain, etc.
L'horizon européen
Et ensuite ? Dans l'idée d'associer à ces projets les start-ups locales (ou pas), un appel à manifestation d'intérêt (« Challenge Big Data ») avait été lancé en 2015. La démarche a permis à Tweetping, Faciligo, Senior@Home ou Hurry Up! de proposer de nouveaux outils sur la base des données collectées sur la plate-forme collaborative.
Elle devrait continuer s'ouvrir à d'autres pépites d'ici la fin 2016. De même, M3M pense à positionner sa plate-forme pour la rendre éligible à H2020, vaste programme européen de R&D sur le cycle 2014-2020. L'ambition de Bruxelles, en effet, de développer des technologies Smart City purement européennes - dont Montpellier deviendrait alors un maillon fort...
Renseignements et inscriptions sur le site smartcitymontpellier.latribune.fr
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