Innership développe une plate-forme web accessible sur tout device afin d'aider l'utilisateur à définir ses aspirations professionnelles, et à lancer un nouveau projet de carrière, tout en réunissant des tiers de confiance (amis, famille, collègues de travail...) autour de lui pour l'assister dans la concrétisation de ses objectifs. La personne répond à une série de "challenges" destinés à la faire avancer dans sa réflexion et faire mûrir son projet : devenir manager, créer une entreprise, s'expatrier, etc.

Une thématique prégnante

Issu du monde des RH, co-fondateur de l'entreprise avec deux associés, Thomas d'Hauteville a d'abord imaginé et testé le concept à Montréal (Canada), avant de signer ses premiers clients en France, et donc d'opter pour un retour dans sa région d'origine, où il a créé Innership à Montpellier, en mai 2015. Il s'appuie sur divers sondages et études pour justifier le positionnement de sa société.

"Selon un récent sondage Gallup, 87 % des salariés se sentent désengagés dans leur travail, ce qui représente un gâchis humain énorme pour l'entreprise, analyse-t-il. Nous sommes contactés par des groupes qui réfléchissent sur l'épanouissement personnel et le bonheur au travail. Ces sujets étaient tabous ou faisaient sourire à une époque, mais désormais, cette approche est un moyen de fidéliser les gens, de les engager sur un projet qui leur tient à cœur."

Diffusion virale

L'outil d'Innership permet aussi de choisir des parcours bien définis, en adressant les besoins business des entreprises. "Nous travaillons sur les problèmes de reconversion des sportifs professionnels en fin de carrière pour l'UEFA, ou de sécurité au travail pour Axione, une filiale de Bouygues", cite Thomas d'Hauteville.

Dans le portefeuille d'Innership, on recense la société lotoise Fidéciel, Radio Canada, Carrefour, l'École centrale de Marseille ou encore l'Espace Mapp, un regroupement de grandes entreprises basées en Paca (Eurocopter, CMA-CGM, STMicroelectronics et Shell). L'entreprise ambitionne de signer une douzaine de clients d'ici la fin 2016, 40 en 2017 et plus de mille en 2018.

"L'application a un côté viral car il est possible d'inviter des personnes extérieures à l'entreprise, souligne Thomas d'Hauteville. Or une fois rentrés dans la plate-forme, les gens veulent lancer leur propre projet."

Après une première levée de fonds (250 000 €) en 2015, la société réfléchit à un 2e tour de table pour 2017 afin d'attaquer le marché américain. "C'est logique en raison de la proximité géographique avec le Canada, mais aussi de la proximité culturelle, conclut Thomas d'Hauteville. Nous nous sentons proches de la vision canadienne des choses, très optimiste dans sa façon d'aborder les affaires et sa capacité à les faire évoluer."