Société basée à Montpellier et spécialisée dans le diagnostic en microbiologie (instruments, logiciels, réactifs), i2a améliore ses scores de croissance à l'export : après une moyenne de 40 % sur les deux derniers exercices, elle enregistre déjà une progression de 43 % sur le premier semestre 2016, soit une hausse de 12 à 20 % de son activité dans sa globalité (CA 2015 : 11,4 M€). Celle-ci se répartit désormais comme suit : 46 % en Amérique du Nord, 30 % en Europe, 4 % en Chine et 2 % au Japon, pour les principaux marchés.

Priorité au marché américain

La croissance à l'international nourrit de forts besoins en ressources humaines (support technique, hotliners, ingénieurs d'application) : i2a, qui progressait sur une rythme de 15 à 20 recrutements annuels depuis trois ans, confirme la tendance sur 2016. La société vient de passer le cap des 110 salariés.

Plus précisément, i2a veut pousser ses efforts vers les États-Unis, après la création d'une filiale sur place en 2014 et le recrutement de deux collaborateurs. La société investit notamment sur la prospection dans les salons professionnels (neuf en 2015, déjà cinq en 2016).

« Nous investissons beaucoup sur l'export depuis trois ans, mais notre démarche démarre tout juste aux États-Unis sur des produits dont certains sont en attente d'une validation par la FDA, (l'agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux, NDLR), précise Christian Curel, président de i2a. À titre d'exemple, nous équipons déjà 25 sites au Canada, et aucun aux États-Unis. Après un an d'accompagnement par Business France pour la mise en route de notre filiale, nous commençons la prospection, avec la recherche de nouveaux clients mais aussi de partenaires industriels. »

R&D : une stratégie d'alliances

Pour le reste du monde, i2a vient de livrer ses premières commandes de machines à Taïwan, et annonce de gros projets en Chine. En Europe, la société vient d'ouvrir les marchés britanniques et autrichiens, et prévoit un bon second semestre en Italie et Espagne.

Enfin, sur le front de la R&D, i2a prolonge également sa politique d'alliances extérieures : après un laboratoire commun créé en 2016 avec le CEA (et déjà primé par l'Agence nationale de la recherche), elle vient de mettre en place une plate-forme commune avec Méditerranée Infection, l'Institut Hospitalier Universitaire de Marseille (13).

« Des projets de laboratoires communs sont en cours avec d'autres centres et instituts de recherche, ailleurs en France et en Europe », confirme Christian Curel.