La Métropole va créer un nouvel incubateur pour la médecine du futur

Lors d’un tour d’horizon de sa politique économique, Philippe Saurel, président de la Métropole montpelliéraine, a annoncé, le 5 octobre, la création d’un incubateur ciblé santé et numérique. Ce dernier s’inscrit dans le projet Montpellier Capital Santé qui sera mis en route le 14 octobre, et que l’État vient de doter de 7,1 M€.
Les thérapies cellulaires seront l'un des sujets couverts par le nouvel incubateur

Philippe Saurel, président de Montpellier Méditerranée Métropole (M3M), a fait un large tour d'horizon, le 5 octobre, des actions lancées pour le développement économique, qu'il rassemble désormais dans une démarche affublée du nom « FAIR » (« juste » en Anglais, NDLR), pour : « Fédérer », « Accélérer », « Implanter », et « Responsabiliser ».

Génétique et numérique

Cette méthodologie transversale est censée couvrir tous les axes de la stratégie métropolitaine (les « sept piliers »), dont la santé. Sur ce sujet, Philippe Saurel a confirmé que le projet Montpellier Capital Santé, accordé à M3M en juillet dernier par l'État dans le cadre du pacte conclu avec les 15 Métropoles françaises (et doté de 7,1 M€, selon l'annonce faite par Philippe Saurel le jour même) verra son comité de pilotage installé vendredi 14 octobre, à Montpellier, en présence du Préfet, des industriels, des start-ups, des laboratoires, de l'Université, du CHRU, et des clusters de la filière santé locale (50 000 emplois).

Montpellier Capital Santé, démarche visant à mobiliser tout l'écosystème santé, se traduira notamment par la création d'un nouvel incubateur dédié à la santé et au numérique. Projet distinct du futur bâtiment Totem de la French Tech Montpellier, qui sera construit face à la nouvelle gare de la Mogère, cet incubateur sera bâti sur un terrain proche du CHRU de Montpellier (dont le comité de surveillance est présidé par Philippe Saurel).

« Quand la Métropole a contractualisé avec l'État, nous l'avons fait sur la thématique de la médecine du futur, qui sera le sujet de ce nouvel incubateur au travers d'un axe prioritaire : la génétique, annonce le président de M3M. Plusieurs domaines seront couverts, tels que la thérapie génique, la thérapie cellulaire et la médecine régénérative. »

200 hectares pour les ZAE

Sur l'item de l'attractivité de M3M, Philippe Saurel et Chantal Marion, vice-présidente de M3M en charge du développement économique, ont aussi annoncé la création d'un Schéma d'accompagnement des entreprises (SAE). Ce document sera présenté pour accord aux 31 communes de M3M, et inclus dans les futurs Plan local de l'urbanisme intercommunal (PLUI) et Schéma de cohérence territoriale, qui seront mis en route en 2017.

« Le SAE part d'un constat : nous avons trop de bureaux et de bâtiments tertiaires, et pas assez de zones d'activités économiques, explique Chantal Marion. Nous voulons offrir de nouvelles solutions foncières et immobilières aux entreprises qui veulent s'installer ou rester sur notre territoire, et qui recherchent des bureaux urbains, des parcs technologiques, etc. Nous espérons mobiliser environ 200 ha à cette fin, ce qui pourrait conduire à la création de 8 000 à 10 000 emplois, et se traduire par 160 M€ de rentrées fiscales pour la Métropole, et 32 M€ pour les communes. »

Bonne tenue de l'emploi sur cinq ans

Pour chiffrer les résultats de cette politique économique, M3M a mandaté le bureau d'études parisien Le Compas, qui a communiqué ses résultats sur le même point presse. Selon cette étude, mené auprès de14 Métropoles, entre 2008 et 2013, le bassin d'emplois de la Métropole montpelliéraine (couvrant environ 100 communes) est passé de 247 000 à 267 000 emplois.

En 2015, la même zone d'emplois a enregistré une progression de 2,4 %, devant Nice, Lyon (1,8 % chacune) et Toulouse (1,55 %). Les secteurs en plus forte progression sont les services (8 %), et l'hébergement et la restauration (11 %).

« La stabilisation du nombre d'emplois est liée à l'évolution du nombre d'actifs et du nombre d'emplois proposés, qui sont eux-mêmes à la hausse en raison de la forte croissance démographique dont bénéficie la Métropole, la plus élevée de France », commente James Kuperminc, directeur d'études pour Le Compas.

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