Equiphoria envisage la création d’un centre à Montpellier

Equiphoria, l’Institut d’activités équestres à objectif thérapeutique pour personne en situation de handicap, a signé le 23 novembre une convention avec le groupe de protection sociale Klesia. L’institut lozérien entend dupliquer son modèle, à commencer par Montpellier.

Equiphoria, Institut lozérien d'activités équestres à objectif thérapeutique pour personne en situation de handicap, vient de sceller deux accords nationaux pionniers avec des groupes de santé.

Le 15 novembre, la Mutuelle des Motards a fait évoluer sa garantie innovante et solidaire (SAVE) en proposant à ses sociétaires (des conducteurs de deux-roues) victimes d'un accident de la route et à leurs proches la prise en charge de l'hippothérapie, mettant en avant « une approche de soins aux résultats spectaculaires qui garantit surtout aux patients des progrès durables et un gain d'autonomie ».

Signature avec Klesia

Dans la foulée, ce protocole thérapeutique avec un cheval vient de faire l'objet d'une convention avec Klesia, groupe de protection sociale, dans le cadre de son action «  préservation de l'aidant actif et retraité ». Accompagner les personnes en situation de handicap étant l'un des axes majeurs de la politique d'action sociale de Klesia, ce partenariat avec Equiphoria inaugure un programme innovant conçu pour les aidants familiaux.

« Cet accord va permettre aux quelque 4 millions d'adhérents du groupe Klesia de bénéficier d'une prise en charge financière d'Equiphoria », se félicite le cofondateur et codirigeant de l'institut, Érik Bogros.

Modèle pilote opérationnel et laboratoire

C'est avec son épouse Hélène Viruega qu'il a créé fin 2010 à La Canourgue (48), Equiphoria (une Société Coopérative d'Intérêt Collectif - SCIC) qui s'inscrit dans la mouvance en plein essor des interventions non médicamenteuses (INM). En plus du support équin, le concept s'appuie sur une approche innovante pluridisciplinaire (médecins, kinés, psychologues, spécialistes équins, etc.) et globale, centrée sur la personne plutôt que sur la maladie.

Pour permettre de valider de façon rigoureuse la méthode Equiphoria, la société dispose d'un département de R&D dont les travaux, qui se basent sur les plus récents développements en neuroscience, sont reconnus par les professionnels du secteur de la santé.

« Equiphoria s'appuie sur des bases médicales et scientifiques et des partenariats solides avec des laboratoires de recherche régionaux », souligne Jean-Paul Micallef, directeur de recherche à l'INSERM.

Le centre accueille en moyenne 150 personnes par an. L'accord avec un groupe de protection sociale comme Klesia représente aujourd'hui 20 % de son activité et augure d'un fort développement.

Le centre de La Canourgue bientôt saturé

« Nous sommes en discussion avec d'autres groupes mais cela génère déjà un volume d'activités que nous ne pouvons prendre en charge, explique Erik Bogros. L'Institut de La Canourgue sera rapidement saturé, et nous avons le projet, d'ouvrir, d'ici deux ans, un centre à Montpellier. »

Equiphoria emploie 10 salariés. L'ouverture d'un nouveau centre devrait générer la création d'une vingtaine d'emplois, impulser de nouvelles ouvertures en France et bénéficier du soutien de l'État et de la Région, les INM faisant partie des sept domaines d'innovation retenues dans le cadre de la stratégie de recherche et d'innovation de spécialisation intelligente de l'Union Européenne pour la période 2014-2020.

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