BoneTag veut truster le marché de la prothèse connectée

BoneTag développe un dispositif RFID biocompatible pour connecter les prothèses de genou. Avec plus de 100 000 prothèses posées en France chaque année et une forte croissance aux États-Unis, le marché est en pleine expansion. La biotech montpelliéraine cible d'abord les petits fabricants.
Stéphane Naudi, président de BoneTag

La technologie BoneTag, basée à Montpellier (34), peut connecter des prothèses de toutes marques, pour améliorer le suivi et la connaissance des modèles. La start-up, accompagné par AxLR-SATT, ambitionne de lever 2 M€ avant la fin 2018.

Des puces RFID

Son procédé ?  Des puces RFID (de la taille d'une carte SIM) encapsulées dans un boitier biocompatible. Grâce à un scanner courte distance, le praticien pourra lire des informations sur l'état de la prothèse in vivo (adhérence à l'os, usure). BoneTag est la seule à savoir intégrer cette puce dans la zone métallique de la prothèse.

 "Le marché est en pleine expansion avec déjà plus de 100 000 prothèses posées chaque année en France, explique Stéphane Naudi, président de BoneTag. Mais la priorité ce sont les États-Unis, où trois millions d'interventions sont prévues en 2030. Et les chiffres augmentent de façon exponentielle à cause de maladies comme l'arthrose ou l'obésité."

Le plus gros fabricant américain de prothèses Johnson & Johnson pèse plus 8 Mds $. Par comparaison, Amplitude, partenaire français de BoneTag, affiche 70 M€ de CA en 2015. La stratégie de la start-up est de cibler prioritairement les petits fabricants qui ont intérêt à intégrer de l'innovation sur leurs produits.

"Équiper une prothèse avec notre technologie coûte 100 €, poursuit Stéphane Naudi. Nous entendons créer un dispositif universel qui deviendra une norme pour connecter les prothèses orthopédiques."

Une levée de fonds pour 2018

Née dans un laboratoire, BoneTag a bénéficié de 325 000 € de fonds et d'un accompagnement d'AxLR, qui favorise le transfert des technologies innovantes vers la phase industrielle. La start-up cherche désormais des investisseurs et prend contact avec des business angels comme Xavier Niel ou Puma Partners.

Stéphane Naudi et ses trois associés (tous chirurgien orthopédiste) veulent désormais pérenniser leur équipe et obtenir le marquage CE courant 2018, avant de lancer le processus d'industrialisation. Ils visent une levée de fonds à 2 M€ pour fin 2018.

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