Ils étaient 2 000 à avoir candidaté. Ils n'ont été que 13 entreprises françaises à avoir été sélectionnées par la Commission européenne afin de bénéficier d'une aide à la faisabilité de leur projet innovant. Parmi elles, la société héraultaise Microphyt, spécialisée dans la production et l'extraction de microalgues.

 « Nous accueillons cette nouvelle de manière très positive, se réjouit Vincent Usache, directeur général. Notre projet est validé par des experts techniques mais aussi en termes de « business development ». Notre business plan a été regardé à la loupe et a été approuvé. Cela nous conforte dans le fait que notre activité est un sujet porteur, une thématique pertinente. »

Microphyt candidatera à la phase 2 de ce programme qui lui assurerait durant deux années une étude de mise sur le marché d'un ingrédient amincissant. À la clef, une aide beaucoup plus conséquente qu'en phase 1 (50 000€) de 500 000 € à 2,5 M€.

Une offre en évolution

Implantée sur la commune de Baillargues (34), Microphyt abrite un équipement de cinq photobioréacteurs installés sous serre. À l'intérieur de ces gigantesques circuits tubulaires de verre d'1,2 km, les microalgues, qui possèdent des vertus pour l'élaboration de produits anti-vieillissement, anti-inflammatoires et amincissants, prolifèrent... Cette production est destinée aux marchés de la cosmétique et des compléments alimentaires. Deux marchés qui représentent 95 % de l'activité de Microphyt.

Si les premières productions étaient livrées au client sous forme de plaques de microalgues congelées, Microphyt a, courant 2014, fait évoluer son offre en ajoutant un processus d'extraction de molécules à partir des microalgues afin d'être en adéquation avec les demandes du marché de la cosmétique. En revanche, pour le marché des compléments alimentaires, Microphyt produit et livre majoritairement de la matière sèche.

Production à la hausse

Après avoir levé 2 M€ en début d'année 2014, la société s'est concentrée sur sa R&D et a investi dans son laboratoire et dans l'outil industriel. Si le portefeuille clients a peu évolué cette dernière année, la qualité de production s'est, quant à elle, améliorée. Ses clients sont français mais aussi allemands et espagnols.

Avec un potentiel de développement allant jusqu'à 10 photobioréacteurs, Microphyt se concentre, pour l'heure, sur l'amélioration et l'optimisation de l'environnement de sa production en amont (souche) et en aval (culture et extraction). Le chiffre d'affaires de Microphyt s'élève en 2014 à 200 000 €.