Comwatt lève 1,2 M€ pour se développer à l'export

La PME montpelliéraine (box pour l'auto-consommation d’électricité solaire) a officiellement bouclé, le 24 mars, sa 2e levée de fonds. Soit 1,2 M€ réunis auprès de Soridec, de Meliès et du groupe Quadran, mais aussi auprès d’investisseurs particuliers via une plate-forme de crowdfunding.
Cécile Chaigneau

Comwatt s'est positionné sur le créneau de l'auto-production et de l'auto-consommation de l'électricité solaire, avec le pari de synchroniser production et consommation via une « box » baptisée IndepBox. L'entreprise montpelliéraine a développé des algorithmes brevetés capables de piloter la consommation du logement, en prenant en compte les besoins des résidents, leurs habitudes, ainsi que l'inertie thermique des équipements et du bâtiment.

Après une première levée de fonds en 2013 (300 000 €, déjà auprès du groupe biterrois Quadran), les fondateurs viennent de finaliser, le 24 mars, leur 2e tour de table : 1,2 M€ levés auprès de Soridec, Meliès et du groupe héraultais Quadran, mais aussi auprès d'investisseurs particuliers via la plate-forme toulousaine de crowdfunding, Wiseed.

« Notre objectif était de recueillir 150 000 € sur cette plate-forme, et nous avons obtenu 160 000 € », note avec satisfaction Grégory Lamotte, co-fondateur de Comwatt avec Marc-Antoine Micaelli.

Avec cette augmentation de capital, les deux fondateurs ne sont plus majoritaires au capital de Comwatt, mais conservent la main sur la gouvernance.

« Nous avons fait ce choix afin de permettre le développement de l'entreprise, déclare Grégory Lamotte. Il est important pour nous de conserver notre avance concurrentielle technologique. Cette levée de fonds va donc nous permettre de poursuivre nos programmes de R&D et de développer l'export. »

Bientôt en Australie

Marc-Antoine Micaelli est déjà parti en Californie pour ouvrir une filiale en joint-venture avec une entreprise américaine. D'autres projets de même nature sont bien avancés en Belgique, en Allemagne et en Hollande. Ainsi qu'en Australie.

« Là-bas, le courant coûte très cher à transporter, explique Grégory Lamotte. Ils ont calculé que même si le charbon était à 0 €/tonne, ce qui n'arrivera jamais, il coûterait moins cher de produire le courant et de l'auto-consommer. Et ce qui est vrai pour l'Australie l'est aussi en Californie : le Californien a accès à du gaz de schiste à bas prix mais paie très cher son transport. Il coûte donc moins cher de mettre des panneaux et d'auto-consommer... Tous ces pays sont intéressants pour nous. Mais c'est une course de vitesse, car d'autres risquent de le faire à notre place. Raison pour laquelle nous nous allions avec des partenaires. »

Comwatt a réalisé un chiffre d'affaires de 500 000 € en 2014 et mise sur 1 à 2 M€ en 2015. L'entreprise emploie à ce jour huit salariés, et va passer à dix personnes après la levée de fonds, puis « 15 à 20 d'ici la fin 2015 », annonce le dirigeant.

Par ailleurs, Comwatt a commencé à équiper en IndepBox un panel de 50 clients d'Enercoop, fournisseur d'électricité d'origine renouvelable, afin de les faire gagner en efficacité énergétique. Une opération lancée en mars, en partenariat avec l'Ademe Languedoc-Roussillon.

Cécile Chaigneau

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