La société SP System de Narbonne (11) lancera d'ici la fin juillet une puce électronique dédiée aux motards. Intégrée dans un autocollant, la puce contient des informations d'identité et de santé utilisables en cas d'accident (nom, prénom, personnes à contacter, allergies, traitements en cours, groupe sanguin, etc.). Le système est destiné à être utilisé par les forces de l'ordre et les secours uniquement.

« Nos clients viennent sur notre site internet, s'inscrivent et remplissent les informations, explique Philippe Carrera, cofondateur de SP System. Ensuite, nous encodons la puce et nous leur envoyons. En parallèle, la police, la gendarmerie et les secours ont accès à une application téléphonique gratuite, qui leur permet de lire très rapidement les informations entrées dans la puce. »

Pour faire connaître son innovation, SP System a noué des liens avec l'association Prévention routière dans plusieurs départements, ainsi qu'avec la gendarmerie locale et le Codis de Carcassone (11). « Ces contacts ont permis de faire remonter l'information au niveau national », dit Philippe Carrera.

800 emplois en cinq ans !

Selon le cofondateur de SP System, le déploiement de la puce électronique auprès d'un public de motards n'est qu'une première étape :

 « La puce et l'application téléphonique sont prévues pour être déclinées, détaille-t-il. Nous voulons l'intégrer sur les cartes d'invalidité en septembre, pour que les forces de l'ordre puissent contrôler à travers le pare-brise s'il ne s'agit pas d'un faux, si ce n'est pas un document volé, ou si la validité est toujours en cours. Nous mettrons rapidement en place un système pour les taxis. D'ici la fin de l'année, on envisage de développer des puces qui pourront être installées sur le cartable d'un enfant ou sur une carte d'identité, par exemple. »

Les ambitions de SP System sont très élevées. L'entreprise espère embaucher 200 personnes d'ici la fin de l'année, et 800 d'ici cinq ans. En termes de chiffre d'affaires, SP System vise 1,8 Md€ à l'horizon 2020. Pour justifier ces chiffres importants, Philippe Carrera évoque plusieurs partenariats destinés à booster la croissance de la société.

 « Le 13 juillet, nous rencontrons des investisseurs russes qui viennent nous voir avec l'idée de de déployer le système dans leur pays. Nous avons le même type de contacts en Espagne, en Italie et au Portugal. Nous devons aussi rencontrer prochainement le groupement Argos, qui travaille à la récupération de biens volés. Si le projet aboutit, il représentera cinq années de travail et 38 millions de voitures dans lesquelles il y aura entre quatre et sept puces miniatures pour limiter le vol et la fraude aux pièces détachées. »