Spatial : le Booster NOVA débute l'identification de start-ups en région

Obtenu en janvier 2016 et porté par Aerospace Valley, le label Booster Nova, qui veut faire émerger des start-ups à la croisée du spatial, du Big Data et de l'IoT, vient à la rencontre de ses partenaires applicatifs en Languedoc-Roussillon. Après Bordeaux et Toulouse, il était présenté, le 17 mars, au BIC de Montpellier
De gauche à droite : Catherine Pommier (BIC), l'adjointe au maire de Montpellier Sonia Kerangueven, Agnès Paillard et Philippe Lattes d'Aerospace Valley.

Après une tournée à Bordeaux (lundi 14 mars) et avant Toulouse (vendredi 18 mars), le « Booster Nova » porté par le pôle de compétitivité aéronautique et spatial Aerospace Valley et fédérant un réseau de 14 entités sur le territoire d'Aquitaine et de LRMP, venait à la rencontre de ses « partenaires applicatifs », jeudi 17 mars, au sein de son nouveau « lieu-totem » : le BIC de Montpellier.

L'exemple anglais

L'objectif de ce super label est d'accélérer l'innovation en trouvant de nouveaux marchés de diversification aux technologies issues du spatial, sur six filières identifiées : l'agriculture, l'énergie, la croissance bleue, les économies du sud, les smart city et la maîtrise du cadre de vie.

« Les Anglais ont compris que le spatial était une opportunité de développement. Ils ont initié les Catapult Centres avec un fonds de dotation de 80 M€. En France, cela a eu l'effet d'un détonateur, explique Agnès Paillard, présidente du pôle de compétitivité Aerospace Valley, venue présenter le Booster Nova labellisé en janvier dernier par le Cospace (Comité de concertation entre l'État et l'industrie dans le domaine spatial).

L'idée à présent est d'identifier les projets de start-up pour passer de l'envie à l'idée, à l'image du slogan que s'est choisi le label : « Dream it, make it, boost it ».

« Le nombre de start-ups travaillant dans le domaine de l'utilisation de données spatiales explose en Europe, précise Philppe Lattes, en charge des activités espace au sein d'Aerospace Valley qui cite 200 start-ups créées chaque année. On a une capacité installée en terme de recherche et d'industrie très forte, mais on ne fait pas encore assez. »

Un modèle économique à clarifier

Constat repris par Agnès Paillard qui livre son analyse sur la situation : « Les données spatiales vont se démocratiser, un grand nombre d'entre elles sont déjà publiques. Le problème est qu'en France, le modèle économique n'est pas encore clair : on a Google Earth, c'est gratuit, c'est magique, sauf que Google nous achète les images, il y a bien quelqu'un qui paye ».  Il faut dont pour la présidente d'Aerospace Valley, passer de la « bulle : ça coûte », à la « bulle : ça paye ».

Pour parvenir à ce changement d'échelle, le booster Nova va mettre dans les prochains mois à disposition des candidats à l'innovation, plusieurs moyens :

  • Des outils d'émergence d'abord à travers des événements de type brainstorming (clubs innovations, appels à idées, hackathons, 24h de l'innovation, Eirlab et Fabspace, etc.).
  • De la recherche de financements ensuite.

Jusqu'à 1,5 M€ d'aides dans le cadre du PIAVE

À ce titre, les projets de start-up issus du Booster devraient rapidement aboutir, grâce à l'appel à projets « Produits et service valorisant les informations issues du domaine spatial ». Remporté en février dernier dans le cadre du PIAVE (« Projets industriels d'avenir »), ce programme prévoit 200 000 € d'aides (pour les projets présentant une assiette de dépense éligible minimale de 200 000 €) et jusqu'à 1,5 M€ pour des projets utilisant des données spatiales. Les conditions d'éligibilité ? Les entreprises doivent être basées en France et avoir été labellisées par le booster NOVA. Trois sessions sont prévues : le 28 avril 2016, puis en septembre 2016 et janvier 2017.

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