Société créée en 2010 à Montpellier et connue pour son offre de gestion connectée encadrant les activités du personnel mobile hors entreprise, MoveWORK amplifie ses démarches dans le Big Data en lançant, dès le mois de septembre 2016, une nouvelle solution pour maîtriser la sécurité des événements. La plate-forme permettra aux entités organisatrices (sociétés privées, collectivités, etc.) de mieux coordonner l'ensemble des acteurs intervenants sur un lieu, en intérieur ou à l'extérieur (salons, concerts, festivals, etc.).

Un démarrage commercial anticipé

"C'est une évolution naturelle de notre offre, avec des outils plus perfectionnés grâce à l'inclusion de la géolocalisation, ou le mesure des flux de personnels, pour arriver à une meilleure coordination des services de sécurité", détaille Patrick Tavaris, président de MoveWORK.

MoveWORK travaille en anticipation sur le déploiement commercial de cet outil, qui équipe depuis près de trois mois la cellule de crise du ministère des Affaires étrangères, pour certaines de ses opérations à l'étranger. La PME héraultaise, qui compte 530 clients dans le monde à ce jour, a diffusé cette solution sur d'autres événements, tels qu'un tournoi sportif majeur au mois de juin, ou le prochain Salon de l'automobile, prévu cet automne à Paris.

La société, qui dispose déjà d'implantations en Espagne, Allemagne et Portugal, prévoit d'accentuer son développement à l'export par ce réseau, tout en préparant son installation aux États-Unis, à terme. Sur le marché intérieur, MoveWORK prépare l'ouverture d'un bureau parisien d'ici la fin 2016.

Une demande de plus en plus forte

Sur un marché de la sécurité très dynamique (3 % par an), MoveWORK tablait sur une croissance régulière de 20 à 30 % par an (CA 2015 : 2 M€, prévisionnel 2019 : 10 M€) pour ce type de produit. Mais l'actualité récente, marquée par une recrudescence du danger terroriste, génère de nouveaux besoins en matière de sécurité, qu'elle se dit en capacité de traiter, et qui pourraient la porter au-delà de ses prévisions.

"Souvent, les organisateurs disposent d'outils ne leur permettant d'encadrer que leur propre équipe, affirme Patrick Tavaris. Or dès lors que vous multipliez les plates-formes, le volume de données à gérer par rapport aux mouvements de foule explose, et des problèmes de traitement se posent. Par exemple, pour son Festival du film, la Ville de Cannes louent les services de 12 à 14 prestataires de sécurité, mais n'est pas en capacité d'assurer une coordination totale entre eux. Il faut les moyens techniques pour savoir quel agent se trouve (ou pas) à quel endroit, à quel moment, face à quelle situation, etc."

Selon Patrick Tavaris, les algorithmes de type Big Data, en collectant une grand nombre de données périphériques à l'évènement, permettent d'anticiper les besoins en sécurité avant qu'ils n'émergent à tel ou tel point.

"Les capteurs ou les caméras de sécurité fournissent une première réponse, mais ça ne vaut pas pour tout, poursuit Patrick Tavaris. Or le Big Data met à profit des datas dix fois plus riches que celles captées par ces dispositifs classiques. Cette capacité de vérification et de contrôle permet d'avoir une nouvelle cartographie de l'événement et la meilleure visibilité. Car on a beau s'équiper de plus en plus de technologies, encore faut-il que, sur le terrain, les agents soient en capacité d'agir. L'homme, quoi qu'il arrive, conserve un rôle majeur."