Pl@ntNet, le « Shazam des plantes », vise l’Amérique du Nord

Le « Shazam » des plantes, issu d’un programme de recherche montpelliérain, poursuit sa conquête numérique. Après avoir franchi le seuil des deux millions d’utilisateurs, l’application Pl@ntNet s’apprête à s’implanter en Amérique du Nord où la demande est forte.
Cécile Chaigneau
L'application Pl@ntNet permet d'identifier des plantes sauvages et d'établir leurs aires de répartition sur la planète.

Photographier une plante avec son smartphone pour connaître son espèce ? Comme Shazam pour la musique, Pl@ntNet propose d'aider à l'identification des plantes sauvages par l'image.

L'application Pl@ntNet, lancée en 2013, fonctionne par comparaison de motifs visuels (fleurs, fruits, feuilles transmis par les utilisateurs...). Ces images sont analysées et comparées à une banque d'images produite collaborativement et qui s'enrichit sans cesse. Le système propose alors une liste possible d'espèces avec ses illustrations.

À l'origine de cette initiative, basée dans les locaux du CIRAD à Montferrier-sur-Lez (34), se trouve un projet de recherche visant à collecter des données de localisation sur les aires de répartitions des plantes, et à contribuer au suivi de la biodiversité végétale à grande échelle, avec une forte implication de la société civile.

Deux millions d'utilisateurs

« Il s'agit d'un projet de recherche, soutenu initialement par Agropolis Fondation, et développé depuis 2009 dans le cadre d'un consortium regroupant le CIRAD, l'INRA, l'INRIA et l'IRD, en collaboration avec le réseau Tela Botanica, précise Rémi Knaff, chargé de communication et médiateur scientifique pour Pl@ntNet. Cette initiative se poursuit aujourd'hui au travers de l'initiative Floris'TIC, financée par un ​Programme d'Investissement d'Avenir et dont l'objectif est de faire la promotion de la culture scientifique du règne végétal par des outils numériques. »

Après trois ans d'existence, Pl@ntNet, dont le téléchargement (iPhone et Android) et l'utilisation sont gratuits, compte plus de deux millions d'utilisateurs (15 000 par jour). Pour l'heure, les aires géographiques couvertes sont l'Europe de l'Ouest, l'Océan Indien, l'Amérique du Sud et l'Afrique du Nord, où l'application reconnaît environ 8 000 espèces de plantes sauvages, dont 6 187 précisément en Europe de l'Ouest.

« Nous nous préparons, pour le début 2017, à étendre l'application sur une nouvelle aire de répartition, l'Amérique du Nord, car il y a une forte demande, annonce Rémi Knaff. Et nous travaillons à la sortie, pour cet automne, d'un nouvel outil baptisé Pl@ntUse, un espace collaboratif d'échange d'informations sur les plantes utiles et les usages des plantes. »

Cécile Chaigneau

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.