« La gouvernance de Sup de Co doit être élargie »

Après bien des querelles, la CGPME et le Medef ont annoncé faire l'union. Leur tête de liste, André Deljarry, se consacre désormais à son programme pour la présidence de la CCIT de Montpellier.

Objectif Languedoc-Roussillon : Quels sont les points forts de votre programme ?


André Deljarry : Pour le commerce, un centre fort avec une périphérie forte. Je souhaite une culture du projet par opposition à la culture du rejet qui a trop longtemps prévalu chez nous. Pour l'industrie, je souhaite initier des projets pour les services, secteur central des économies contemporaines. La CCIT doit agir comme un agitateur d'idées et un animateur. L'aéroport est un enjeu conséquent, tout comme le projet de village de l'automobile regroupant des concessions, que je trouve passionnant. Je souhaite aussi rassembler tous les syndicats professionnels et de branche pour les impliquer davantage. Si vous saviez à quel point tous ces organismes regorgent de talents qui ne demandent qu'à s'exprimer... Nous voulons aussi mieux comprendre notre économie locale avec l'observatoire du commerce et une cellule d'aide et de prévention aux risques de défaillances des entreprises.

Objectif Languedoc-Roussillon : Comment allez-vous faire grimper Sup de Co dans le Top 10 des écoles d'ingénieurs ?


André Deljarry : En continuant dans la voie de ce que fait son directeur, Didier Jourdan, et les élus. Il faut veiller à obtenir les accréditations. Sup de Co vient d'en obtenir deux ; il nous EQUIS (European Quality Improvement System), et AMBA (Association of Master Business Administration). À cela, il faut une ambitieuse stratégie de recrutement de professeurs chercheurs de haut niveau. Pour cela, nous devrons trouver des moyens supplémentaires, c'est indispensable. Une voie consiste à élargir la gouvernance de l'école à d'autres partenaires : ce peut être des collectivités territoriales, mais aussi des partenaires consulaires comme la CCIR, une grande école européenne ou encore des partenaires industriels. Nous pouvons aussi maintenir une coloration originale comme la poursuite du développement de l'apprentissage et la recherche en PME et en entrepreneuriat. Le récent LABEX (Laboratoire d'Excellence) Entreprendre en est une illustration manifeste.

Objectif Languedoc-Roussillon : Comment allez-vous inciter les ressortissants à voter ?


André Deljarry : Le taux de participation a toujours été un problème lors des élections consulaires. Même lors des duels, les taux ne dépassaient pas les 25 %... Cela tient à une tendance de fond qui traverse la société tout entière. Quelles que soient les échéances électorales (législatives, régionales, cantonales, etc.) l'abstention n'a jamais cessé de s'accroitre depuis 20 ans. À ce désintérêt du citoyen, ne doit pas s'ajouter celui de l'entrepreneur ! Le potentiel de la Chambre est remarquable et chacun doit se le réapproprier. La CCIT doit redevenir l'interlocuteur privilégié de tous les entrepreneurs, ne serait-ce que lors des négociations, parfois serrées, avec les collectivités territoriales.

Propos recueillis par Ysis Percq

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Légende : André Deljarry, président du Medef 34, à la tête d'une liste d'union pour la présidence de la CCIT de Montpellier
Crédit photo : Edouard Hannoteaux


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