LGV Montpellier-Perpignan : la région sur les rails pour 2013

La future ligne grande vitesse Montpellier-Perpignan assurera la mixité fret-voyageurs sur le tronçon Montpellier/Corbières, avec une gare à Narbonne et une autre à Béziers. Pour l'épineuse question du tracé, il faudra attendre 2015.

Il y aura bien deux gares entre Montpellier et Perpignan : à Béziers (34) et Narbonne (11), et « à beaucoup plus long terme » à Rivesaltes (66).

Lundi 8 octobre, le 6e comité de pilotage pour le projet de ligne nouvelle Montpellier-Perpignan rendait son dernier rapport dans un consensus général.

« Priorité sera donnée à la desserte et à la façon d'organiser au mieux la mixité ferroviaire par la conjonction de deux trafics, voyageurs et fret », affirme Thierry Lataste, préfet de la région Languedoc-Roussillon.

La desserte mixte fret-voyageurs assurera la continuité de circulation de la ligne Perpignan-Barcelone promise à l'ouverture en juin 2013.

Mais alors que le micro-tronçon Perpignan-Figueras (44,4 km) est déjà en service depuis bientôt deux ans, les priorités se concentrent pour la ligne mixte entre Sète et Montpellier, sillon d'ores et déjà saturé et qui doit accueillir le projet de ligne à 1 €.

« Il faudra préserver la desserte TER sur ces deux tronçons, indique le président de Région Christian Bourquin, qui souhaite dégager un maximum de sillons sur le trafic existant. Plus il y aura de fret sur l'ancienne ligne, moins l'ambition peut être grande pour la ligne à 1 €. »

« Sur la mixité, on ira le plus loin que possible vers les Corbières, confirme de son côté le préfet. La vraie difficulté budgétaire étant liée au relief et au franchissement de ce massif emblématique. En cas d'impossibilité au sud de Narbonne, une solution pourrait être le déplacement, à terme, de la ligne classique le long de l'autoroute A9 ».

Le calendrier est donc respecté, pour ce projet qui s'inscrit dans la continuité ferroviaire de la liaison Sud-Europe-Méditerranée (Madrid-Paris) et qui devrait être remis à la fin de l'année au ministre chargé des Transports, Frédéric Cuvillier.

« On nous attendait sur les gares, c'est réglé », se réjouit donc Christian Bourquin, bottant en touche sur la question du tracé. Mon message aux techniciens de Réseau Ferré de France est clair. Je sais que techniquement la bienséance veut que le tracé prévoit plusieurs propositions. Mais je ne souhaiterais pas qu'on mette le feu sur ce territoire. Je note qu'il y a plusieurs variantes envisagées du tracé où le feu est là (la plaine de l'Aude, la Gardiole, Fitou, Ndlr). Il faudra s'exprimer mais l'enquête publique, c'est pour 2015 ».

Priorité est donc donnée dans un deuxième temps au financement, afin de rendre le projet plus compétitif avant l'arbitrage national de 2013.

« Ma mission, c'est que le TGV soit là avec 10 minutes gagnées (à 360 km sur l'ensemble de la ligne) ou pas (des tronçons à 220 km) », confirme Christian Bourquin, qui souhaite réduire ainsi le montant de la facture finale estimée à 8 Mds €, qui serait ainsi ramenée à 5 Mds €.

Idelette Fritsch

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