Veolia ne pourra pas créer une offre globale de transport aérien dans la région, comme il l'avait un temps espérer.
L'opérateur français, également gestionnaire en région des aéroports de Carcassonne et Perpignan, n'a pas atteint les objectifs de passagers fixés à Nîmes.
Il s'est vu préféré le Canadien SNC-Lavalin (notamment gestionnaire des aéroports de Tours, Tarbes-Lourdes et Vannes), par le syndicat mixte de l'aéroport de Nîmes-Garons, présidé par le sénateur-maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier (UMP).
La société canadienne espère atteindre le nombre de 260 000 passagers en 2019, date de fin de la délégation de service public, contre 193 000 à ce jour.
SNC Lavalin entend créer prochainement trois nouvelles destinations en plus des trois existantes (Bruxelles, Londres, Liverpool).
Ainsi, Youssef Sabeh, président de SNC Lavalin Aéroports, a annoncé, évasif :
« Il y en aura deux vers l'Europe du Nord, et une vers les îles britanniques qui présentent un fort potentiel. »
Et d'ajouter que Ryanair ne serait pas la seule compagnie à opérer sur le tarmac nîmois, alors que le nouveau délégataire envisage une hausse « de l'ordre de 6 % » du trafic l'an prochain.
Une quarantaine de personnes travaillent aujourd'hui à l'aéroport géré par Veolia Transdev. L'ensemble du personnel sera repris.
Endetté à hauteur d'1,8 Md€, Veolia Transdev n'est plus stratégique pour le groupe Veolia, qui envisage de se désengager de cette filiale, au profit, dit-on, de son co-détenteur la Caisse des dépôts et consignations.
Il n'est pas certain, dans ces conditions, que l'aéroport de Nîmes, où l'opérateur a peiné à faire décoller le nombre de passagers prévu, demeurait stratégique pour l'entreprise.
Thomas Tedesco
Légende : Aéroport de Nîmes-Alès-Camargue-Cévennes
Crédit photo : Aéroport de Nîmes.
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