Le Pont du Gard passe la barre des 1,5 million de visiteurs

L’édifice antique, dont on fêtera en 2015 les trente ans d’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco, enregistre des records de fréquentation : 1,5 million de visiteurs en 2014, générant 423 M€ sur la zone d’attraction, selon l’enquête présentée le 4 décembre.
L'équipe de l'EPCC Pont du Gard, pour les trente ans anniversaires de l'inscription du site au patrimoine mondial de l'Unesco.

C'est l'année des records pour le Pont du Gard ! L'édifice antique géré en Établissement public de coopération culturelle (EPCC) a accueilli en 2014 près de 1,5 millions de visiteurs, voyant sa fréquentation progresser de 11 % par rapport à 2013.

Présentés à la presse jeudi 4 décembre, les résultats de l'enquête des retombées économiques réalisée par le cabinet parisien HORWATH HTL, confirment l'attractivité grandissante du site patrimoine mondial implanté dans le Gard : économique d'abord, l'EPCC générant, avec 8,9 M€ de recettes de fonctionnement, 196 M€ de retombées indirectes sur le territoire (chiffre d'affaires total généré directement et indirectement dans l'économie touristique). Sociale aussi, avec 1987 emplois directs et indirects induits par l'activité du site qui emploie 120 salariés équivalents temps plein. Soit une progression de 19 % par rapport à la précédent étude réalisée en 2008 (164 M€ de CA, 1 475 emplois).

Ces bons résultats confirment « la cohérence des choix politiques réalisés pour faire du Pont du Gard un site majeur de développement économique et culturel », selon Jean Denat, président du Conseil général du Gard. « Notre aqueduc demande de la hauteur de vue et de l'ambition », rappelait ce jeudi 4 décembre, William Dumas, président de l'EPCC Pont du Gard. Le député du Gard a souligné « la ténacité des élus qui, il y a plus de dix ans, ont voulu y associer un pôle culturel. Aujourd'hui le Pont du Gard n'amène plus l'eau à Nîmes mais il irrigue tout le territoire, c'est le repère de notre département ».

Propos corroborés par une seconde étude de clientèle présentée jeudi 4 décembre. Elle confirme un allongement des durées de visites (3h35, soit 30 minutes de plus qu'en 2013) sur le site patrimonial, directement imputable aux actions culturelles menées aux abords des rives (espace muséographique, live au Pont, Garrigue en fête, les fééries du Pont, etc.), de jour et en soirées : « On vient toute l'année au Pont du Gard, et plus seulement pour s'y baigner quand il fait chaud », se félicitait Jean Denat. Si le site est majoritairement fréquenté par des touristes de proximité (78 % viennent du Gard et du Vaucluse), deux visiteurs sur trois sont des primo visiteurs (75 % d'étrangers).

 L'hébergement, le maillon faible

Venant éclairer ces chiffres, Paolo Toeschi, directeur général de l'EPCC Pont du Gard, confirmait le cap à tenir pour 2015 : « Aujourd'hui le Pont du Gard est repéré en France et à l'étranger comme site d'excellence. Il faut maintenir les efforts pour que les 1,5 millions de visiteurs ne quittent pas ce Gard ». Évoquant les « difficultés structurelles des groupes (ils ne représentent que 300 000 visiteurs, NDLR) à se loger », le gestionnaire  insistait sur « la nécessité de capter plus longtemps cette clientèle en enrichissant l'offre hôtelière à proximité du site ».

Les efforts initiés par le président de Région et ex-président du Conseil général du Gard, Damien Alary, pour rendre des terrains constructibles sur les communes voisines, ont déjà porté leurs fruits : 19 M€ ont été investis par des investisseurs privés (groupe de BTP Cardinal et groupe lyonnais Apodiss) pour la construction d'une résidence de tourisme et d'affaires (130 appartements in fine en 2015, allant du T1 au T3), rive droite sur la commune de Remoulins.

Racheté l'an passé par le Conseil général du Gard, le Vieux Moulin (actuellement une buvette sur le site), dont la gestion va être confiée dans quelques mois à l'EPCC Pont du Gard, devrait d'ici 2017 se transformer en hôtel-restaurant deux étoiles : "C'est un magnifique projet, structurant pour le Gard. Nous allons recruter un chef une ou deux étoiles, la restauration étoilée étant un élément d'attraction supplémentaire dans l'offre touristique", précise Paolo Toeschi. Un atout supplémentaire qui devrait, là encore, générer "des emplois directs et indirects sur le département".

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