Guide vert Michelin : trois étoiles pour le Musée Fabre

Le Musée Fabre de Montpellier a décroché, le 14 avril, une 3e étoile dans le Guide Vert Michelin Languedoc 2016. Un « guide des guides » qui place l’institution muséale au même plan qu’une centaine d’autres musées dans le monde.

« Ce n'est pas une pluie mais beaucoup d'étoiles qui s'abattent sur le Languedoc et en particulier Montpellier », s'est exprimé jeudi 14 avril Philippe Orain, le directeur éditorial et rédacteur en chef des Guides Verts Michelin, lors de présentation de cette troisième édition 2016 consacrée au Languedoc.

Si avec neuf nouvelles étoiles, Montpellier « vaut désormais le voyage » pour reprendre le système de classification des étoiles (il est identique pour les guides Michelin rouge et vert), c'est en grande partie grâce à son Musée Fabre.

« Il est doté d'un véritable dédale de salles avec une très importante collection d'œuvres du XVIIIe siècle et une muséographie qui le placent parmi les 20 musées de France et parmi la centaine dans le monde distingués de trois étoiles Michelin », a assuré à cette occasion le patron des « Guides Verts ».

L'institution muséale, la seule couronnée en 2016 d'une troisième étoile avec le Musée Départemental Arles Antique (13) et le Dallas Museum of Art (États-Unis), réunit ainsi tous les critères d'éligibilité des inspecteurs du guide : premier ressenti lors de la découverte du site, notoriété, présence de labels, agrément de la visite, qualité de l'accueil, etc.

Des records de fréquentation

Cette troisième étoile confirme aussi l'essor dynamique que suit ce musée de province depuis sa réouverture en 2007, sous l'impulsion de son directeur et conservateur en chef, Michel Hilaire : plus de 200 000 visiteurs lors de l'exposition Caravage en 2012, 100 000 pour Signac durant l'été 2013 et tout récemment, un nouveau record battu pour l'exposition d'hiver consacrée à l'art Senufo, avec plus de 50 000 visiteurs. Le Musée Fabre n'a de cesse de se réinventer, à l'image de son nouveau cycle d'accrochages valorisant tous les six mois sous une thématique, les collections permanentes du musée.

« L'idée est de casser l'image désuète d'un musée perçu comme un vieux coffre-fort où seraient entreposés depuis des siècles de vieux tableaux, explique Pierre Stepanoff, conservateur du patrimoine au Musée Fabre pour les collections XIVe-milieu du XIXe siècle. Ce qu'on a voulu défendre au contraire avec ce nouveau cycle, c'est l'idée d'un musée vivant qui systématiquement recompose son propos. »

Musée Fabre

Un nouveau cycle d'accrochages

Inauguré samedi 2 avril, ce premier accrochage consacré aux acquisitions récentes du musée dans le cadre notamment de sa fondation d'entreprise, présentait une vingtaine d'œuvres appartenant à des courants artistiques majeurs (caravagisme, néoclassicisme, période contemporaine, etc). Des œuvres rentrant le plus souvent en résonance avec les collections du musée, à l'image de « La mort de Saint-Joseph » de Bernardo Cavallino, de « La diseuse de bonne aventure » de Jean Tassel - deux œuvres marquées par le caravagisme -, ou pour la période contemporaine, d'un marine de Pierre Buraglio (« Embellie I »), en hommage aux horizons de marines de la peinture hollandais.

Le Musée Fabre qui par ailleurs, consacre une grande exposition d'été à Frédéric Bazille et la jeunesse de l'impressionnisme (du 25 juin au 16 octobre), dans le cadre d'une collaboration inédite entre les trois plus grandes collections au monde du peintre : le Musée Fabre, le Musée d'Orsay à Paris et la National Gallery of Art de Washington.

Étoilés aussi

Le Guide Vert Michelin Languedoc 2016 couronne par ailleurs d'autres établissements touristiques des départements de l'Hérault, du Gard et de la Lozère. Pour certains, ils s'agit de leur première étoile.

  • ** La place de la Comédie. Fait rare, cette place centrale bordée d'immeubles de style haussmanniens obtient directement deux étoiles. Elle forme l'un des plus grands ensembles piétons de France et fait le lien entre les quartiers anciens et les réalisations modernes.
  • ** Le château de Flaugergues. Pour ses jardins (jardin à l'anglaise, allée d'oliviers, parterre à la française comptant 10 000 buis) parmi les plus remarquables de France, pour ses visites récréatives intégrant des souvenirs et des anecdotes de la famille de Colbert, propriétaire des lieux depuis dix générations. Pour l'inventivité de cette « folie, la plus vivante de Montpellier, qui tout en conservant son caractère unique », a su implanter au cœur de ce lieu, mi-château mi-hôtel particulier aux portes de Montpellier, une entreprise de polyculture transformant la nature en beau et en bon (viticulture, restaurant Le Folia, etc.).
  • ** La grotte de la Salamandre. L'une des plus belle grottes d'Europe située à Bagnols-sur-Cèze, couronnée directement de deux étoiles Michelin, pour le caractère innovante et flamboyant de sa mise en scène (son et lumière, descente en rappel de 45m grâce à deux tunnels aménagés au cœur du site, etc.).
  • ** Les jardins de l'abbaye de Saint-André. Très beau site dominant Villeneuve-lès-Avignon, ces jardins à l'italienne dont l'abbaye fête cette année les 100 ans de sa sauvegarde par le collectionneur Gustave Fayet, se voient décerner une seconde étoile.
  • Ils reçoivent une première étoile : l'Arc de Triomphe, l'hôtel Saint-Côme, la place Saint-Roch, la Tour de la Babotte à Montpellier, le nouvel hôtel de ville signé Jean Nouvel quartier port-Marianne. Le Château de Sommières (30), le sentier des menhirs de la cham des bondons à Florac (48), la maison du grand site de France de la Camargue gardoise.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.